Accès à l’eau et l’assainissement du quartier de Bako Djikoroni dans la commune 5 de Bamako

Lieu: Bamako [Bamako / Bamako] – Mali

Dates: 2011

  1. ouvrage:Commune 5 de Bamako / Somapep

Partenaires
  AE Seine-Normandie Nanterre
  AFD Paris
  AMSCID Bamako
  Fondation SADEV Vincennes
  Mairie de la commune V de Bamako Bamako
  SEDIF Paris
  SOMAGEP-SA Bamako

Budget global:
2.660.000 €

Contexte:
Seulement 34% des concessions de la commune disposent de source d’approvisionnement en eau à domicile par branchements particuliers et puits domestiques. Mais ce pourcentage ne représente pas les disparités qui existent entre les différents secteurs du quartier en fonction de leur raccordement au réseau. A ce jour, les derniers chiffres disponibles par le concessionnaire donnent 9 branchements privés et 9 bornes fontaines sur Hérémakono, 430 branchements privés et 35 bornes fontaines sur le secteur Bandiagara (en sachant que ces installations sont concentrées à l’Ouest de la route 65 et que notre périmètre d’intervention est limité à la partie Est) et enfin 20 branchements privés et 21 bornes fontaines dans le quartier de Fitribougou.

Dans les zones non ou peu desservies par le réseau SOMAGEP, l’accès à l’eau potable se fait donc :
– Principalement par les bornes fontaines dont la gestion est déléguée à des opérateurs privés. Cette situation entraîne une multiplication des frais de couverture du besoin : le mètre cube d’eau fournit à 113 Fcfa par SOMAGEP peut revenir jusqu’à 500 Fcfa pour la population s’alimentant par les bornes fontaines. Dans certains cas, en particulier lorsque les concessions sont éloignées de bornes fontaines, il faut encore payer le transport de l’eau par un charretier.
– Exceptionnellement, par l’eau de puits individuels dont la qualité est incertaine. En fin de saison sèche (avril-mai), lorsque le débit de ces puits diminue, la demande sur le réseau SOMAGEP s’accroît et induit une baisse de pression dans le réseau. Les files d’attente aux points d’eau témoignent d’insuffisance de la couverture des besoins.

La population dans sa grande majorité est équipée de systèmes d’assainissement autonomes constitués de latrines sèches.
Ces usages conduisent à une séparation naturelle des excrétas et des eaux grises (eaux de douche et eaux ménagères issues de la vaisselle et de la lessive). Actuellement à Bamako, la vidange des latrines sèches se fait majoritairement par camions vidangeurs (les spiros) toutefois, dans les quartiers ciblés par le programme, notamment en raison des difficultés d’accès, les vidanges manuelles continuent à être fréquentes.
Cette vidange se répartit entre spiros privés et spiros publics (district ou communaux), avec des équipements variables selon les communes (5 camions dont 3 achats très récents en commune II, aucun camion en commune V, par exemple). Pour la décharge des boues, seul le site de Noumoubougou (à l’extérieur de Bamako) est aujourd’hui identifié, la majorité des usages consistant à pratiquer une décharge sauvage dans les champs en périphérie immédiate de Bamako.
Les eaux grises sont rejetées dans les caniveaux du réseau de collecte des eaux pluviales, ou sur la voirie. Ces pratiques sont source d’insalubrité, favorisant la prolifération des moustiques et la propagation des maladies hydriques, et impactent le cadre de vie. Des réalisations ponctuelles de réseaux semi collectif, de type mini égouts avec un traitement en fin de réseau, se multiplient ces dernières années, mais demeurent très insuffisantes à l’échelle de l’agglomération.

Historique:
La fondation d’entreprise SADEV Mali (Soutien à l’Aménagement et au Développement) a pour objet la réalisation et le soutien d’actions d’intérêt général notamment à caractère de développement solidaire au Mali.
Elle a en particulier pour objet une action dans la commune V de Bamako, centrée autours de l’accès à l’eau, l’assainissement et la requalification des espaces publics.

Description de l’action:
– Extension du réseau d’adduction de 16 km linéaires de canalisations aux secteurs du quartier non encore desservis.
– Création d’un réseau de mini égout (13 500 ml) permettant l’évacuation et le traitement des eaux usées avant rejet dans le milieu naturel (secteur de Hérémakono)
– Mise à niveau des équipements individuels d’assainissement
– Création d’une unité de traitement
– Généraliser un système de drainage : pavage des rues et réalisation de « cunettes », mise en place de caniveaux

Afin de faciliter l’intégration des changements induits par les aménagements du programme, mais aussi d’assurer l’adhésion des populations aux différentes étapes du programme, des mesures sociales viseront :
1) A assurer la communication sur le projet auprès des populations :
– Par des actions d’information et de visibilité menées aux dates marquantes du programme qui assureront une large information de l’avancée du programme et des objectifs au fur et à mesure de son déroulement.
– Par la participation de représentants des populations concernées lors de réunions de suivi et au sein du comité de suivi des actions qui sera mis en place.
2) A assurer la participation des populations et leur implication :
– Par des mesures visant à privilégier le recrutement et la formation des populations pour la main d’œuvre non qualifiée des travaux d’aménagement.
– A assurer la participation active des populations, notamment par la mise à niveau d’équipements privatifs d’assainissement et de bonne utilisation des aménagements réalisés.
3) A faciliter l’intégration des changements induits par les aménagements :
– Par une sensibilisation des populations bénéficiaires à l’importance et aux enjeux de l’assainissement pour l’homme et son milieu et à la bonne utilisation des aménagements réalisés.

Le programme prévoit, dans le cadre du volet assainissement liquide, la mise en place d’un service d’entretien et de maintenance du réseau de mini égout. Ce service devra assurer une sensibilisation des populations à une bonne utilisation des aménagements d’assainissement et à réaliser les interventions de maintenance et d’entretien sur le réseau (vidange des regards de traitement…). Il reste à déterminer avec la mairie de la commune si ce service sera assuré par ses services techniques ou par des acteurs privés (GIE, entreprise…), par exemple dans le cadre d’une délégation.
D’ores et déjà, le programme prévoit la préfiguration de cette structure (publique ou privée) et intègre les moyens de sa mise en place, notamment par un budget de formation qui sera conduite par un prestataire séléctionner pour ses compétences en mini réseau ainsi qu’un appui à son fonctionnement pour les 3 premières
années.

Partenaires: Commune 5 de Bamako
District de Bamako
Somagep
Somapep
AFD
AESN
SEDIF
Partenaires techniques: AMSCID
CETAC
Financeurs: Commune 5 de Bamako
Somagep
Fondation Sadev
SEDIF
AFD
AESN
Bénéficiaires: 21.750 bénéficiaires.
– 21 750 personnes concernées par l’extension du réseau d’eau potable
– 2 200 personnes seront concernées par le volet assainissement liquide et voiries

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , déchets solides , eau potable
Milieu d’intervention: urbain
Type d’ouvrage eau potable: branchement domiciliaire
Type d’intervention assainissement hygiène: évacuation par réseau

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Soutien au centre de santé communautaire de Sabalibougou III à Bamako
Next post Projet de lutte contre l’insalubrité et la pauvreté en milieu urbain ( Partenariat Commune V de Bamako – Communauté d’Agglomération Evry Centre Essonne)