PLAN TRIENNAL D’EAU ET D’ASSAINISSEMENT DE LA COMMUNE V DU DISTRICT DE BAMAKO

MINISTERE DES COLLECTIVITES  TERRTORIALES                    REPUBLIQUE DU MALI

                                                                                                   Un Peuple – Un But – une Foi

                                                                                                                                                     

                 ********

GOUVERNORAT DE BAMAKO

            ********

            COMMUNE V

DRACPN, DRPSIAP, DRJSAC, DREF, DRHE, CTAC

15/01/2018

Source de la carte : monographie de la Commune V

 

Sommaires

PREFACE  du Maire. 5

Liste des sigles & abréviations utilisés. 6

Introduction. 7

I- Présentation du contexte et de la Commune V.. 8

  1. Présentation du contexte et de la Commune V.. 8
  2. Présentation du contexte d’élaboration du plan quinquennal 8
  3. Présentation de la Commune V.. 10

1.1        Situation géographique et administrative. 10

1.2        La population de la commune et son évolution. 10

1.3        Climat. 12

1.4        Les voies de communication et de transport. 12

1.5        Activités économiques. 12

1.6        La politique sanitaire. 13

1.7        La sécurité : 13

II- La situation actuelle de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement dans la commune V du district de Bamako. 13

  1. Le cadre institutionnel de la gestion de l’eau et de l’assainissement. 13

1.1        Rôles et attributions des acteurs dans la gestion de l’eau. 13

1.2        Rôles et attributions des acteurs dans la filière de la gestion des déchets. 14

1.3        Rôles et attributions de l’Etat et ses services déconcentrés. 14

1.4        Rôles et attributions des collectivités territoriales. 15

1.5        Les opérateurs privés. 16

1.6        Les partenaires techniques et financiers. 16

  1. Les principaux atouts de la Commune V en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement et les initiatives en cours. 16

2.1 Les principaux atouts de la Commune V en matière de gestion de la problématique d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement. 17

2.2 Les initiatives et projets en cours. 17

  1. La problématique d’approvisionnement en eau potable. 18
  2. La problématique de l’assainissement. 19

1.1        La gestion des déchets solides et des déchets biomédicaux. 19

1.2        La gestion des déchets liquides et des eaux pluviales. 25

  1. Les grands défis et les enjeux majeurs de la Commune V pour atteindre les ODD dans les domaines de l’approvisionnement en eau et l’assainissement. 30

5.1        Les grands défis de la Commune V pour atteindre les OMD dans les domaines de l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement. 30

5.2        Les enjeux majeurs de la Commune V pour atteindre les ODD en matière d’approvisionnement en eau et d’assainissement. 32

III- Les axes d’orientations stratégiques du plan triennal d’eau et d’assainissement de la Commune V.. 32

  1. Axe d’orientation stratégique 1 : Approvisionnement en eau potable de toute la population. 32
  2. Axe d’orientation stratégique2 : Amélioration du cadre de vie des populations de la commune à travers une bonne gestion des déchets solides et liquides. 34

Axe d’orientation stratégique 3 : Réduction des effets liés aux changements climatiques sur toute la population de la commune : 37

IV- La mise en œuvre du plan triennal 39

  1. Le cadre institutionnel de mise en œuvre et la stratégie de mobilisation des ressources. 39

1.1        Le cadre institutionnel de mise en œuvre. 39

1.2        la stratégie de mobilisation des ressources. 40

  1. Cadre de résultat stratégique. 41
  2. Budget par activité. 44
  3. Plan de financement. 48
  4. Plan d’action triennal 49

ANNEXES. 51

 

 

PREFACE  du Maire.

                                               Ma commune : une vision partagée, notre projet

La commune V a été créée par ordonnance N° 78-34/CMLN du 18Août 1978 fixant le statut particulier du district de Bamako.

Elle a une densité d’environ 6.000habitants au Km² avec une population de 413.266 habitants pour une superficie de  41,59 km² (source RGPH 2009[1]).

La commune est constituée de 50% de quartiers lotis qui sont : Badalabougou, Sema 1, Quartier-mali et Torocobogou  et de 50% de quartiers non lotis ou partiellement lotis [2] qui sont : Kalaban-coura, Daoudabougou, Sabalibougou et Baco-djicoroni.

L’existence d’un nombre élevé de quartiers spontanés est une des contraintes fondamentales de développement de notre commune que nous nous proposons d’améliorer au cours de ce plan triennal.

En effet, les populations vivent dans des conditions très précaires, caractérisées par l’insalubrité, l’insécurité résiduelle, l’éloignement du centre urbain et des infrastructures socio-économiques de développement.

Le projet de notre équipe est de faire de notre commune un « pôle de développement » par des investissements importants dans la modernisation des quartiers populaires, l’émergence d’une économie locale capable de créer de l’emploi pour les jeunes et les couches défavorisées, l’assainissement et la création de centres de loisir et d’espaces verts.

 

La prise en compte des effets liés aux changements climatiques dans les orientations et actions prioritaires de développement.

Les axes prioritaires du développement global de la  commune sont focalisés sur : l’assainissement, l’éducation, la santé, l’eau potable, l’environnement avec des stratégies du genre et de l’équité sociale.

Enfin, notre démarche sera la concertation, la participation et l’implication de tous les acteurs locaux pour une meilleure Gouvernance locale équitable axée sur la redevabilite.

Notre équipe s’engage à tout mettre en œuvre pour travailler en harmonie avec  toutes les populations, les services techniques et créer une synergie de développement.

Je tiens à remercier tous nos partenaires, en occurrence la SNV, le Projet Initiatives des Villes du Millénaire (IVM) et l’ONG AGIR pour leurs appuis méthodologiques durant tout le processus.

 

 

 

Bamako le  …………/……………/…2018

 

Amadou OUATTARA

Maire de la Commune V

 

Liste des sigles & abréviations utilisés

 

BH Brigade d’Hygiène
BUPE Brigade Urbaine pour la Protection de l’Environnement
CAFO Coordination des Associations et Organisations Féminines
CTAC Cellule Technique d’Appui aux Communes
CCC Communication pour un Changement de Comportement
CSCOM Centre de Santé Communautaire
CS Réf Centre de Santé de Référence
DBM Déchets biomédicaux
DNACPN Direction Nationale de l’Assainissement, et du Contrôle des Pollutions et Nuisances
DNH Direction Nationale de l’Hydraulique
DRH Direction Régionale de l’Hydraulique
DRACPN Direction Régionale de l’Assainissement, et du Contrôle des Pollutions et Nuisances
DRPSIAP Direction Régionale de la Planification, de la Statistique de l’informatique et  l’Aménagement du Territoire et de la Population
DRUH Direction Régionale de l’Urbanisme et de l’Habitat
DSUVA Direction des Services Urbains de Voirie et d’Assainissement
EDM Energie du Mali
GIE Groupement d’Intérêt Economique
IEC Information – Education – Communication
IVM Projet Initiative des Villes du Millénaire
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONG AGIR
PDSEC Plan de Développement Social, Economique et Culturel
PQA Plan Triennal d’Assainissement
PNA Politique Nationale de l’Assainissement
PTF Partenaires Techniques et Financiers
SACPN Service de l’Assainissement, du Contrôle des Pollutions et Nuisances
SNV Organisation Néerlandaise de Développement

Introduction

La troisième République du Mali a consacré la décentralisation comme modèle d’administration au Mali par la Loi n° 93-008 du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales, modifiée par la -Loi n°2017-051 du 02 octobre 2017 portant Code des Collectivités territoriales.

Cette Loi n°2017-052 déterminant les conditions de la libre administration des Collectivités Territoriales, offre ainsi aux collectivités territoriales décentralisées la possibilité de s’administrer librement sous le contrôle des représentants de l’État.

Le district de Bamako qui compte en son sein sept (7) collectivités distinctes, est un cas particulier à travers la Loi n°2017-053 portant statut particulier du District de Bamako qui fait d’elle une collectivité territoriale dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il s’administre librement dans le cadre des lois et règlements. Il est composé de six communes et le District.

Il n’existe donc pas de rapports hiérarchiques entre les communes et la Mairie du District de Bamako. Parmi les compétences de l’État transférées aux communes, figure l’assainissement. Ce transfert n’ayant pas été suivi de celui des ressources y afférentes concomitamment, il en résulte des défaillances notoires dans l’amélioration du cadre de vie des citoyens : irrégularité dans la collecte primaire, débordements fréquents des dépôts de transit, multiplicité des dépôts de transit anarchiques, raréfaction des dépôts officiels, absence de décharge finale fonctionnelle pour toutes les communes de Bamako.

Des initiatives des partenaires au développement visant l’appui technique et financier aux communes de Bamako dans la gestion de leurs déchets rencontrent souvent des difficultés de se concrétiser à cause de la multiplicité d’interlocuteurs locaux et du niveau d’intervention (commune) qui est relativement étroit pour un travail d’envergure proposé par certains partenaires.

Le cadre réglementaire malien offre pourtant de bonnes opportunités pour résoudre ce type de problème, par une coopération inter collectivité et des recherches des fonds spécifiques, aux niveaux des représentations diplomatiques, des bailleurs de fonds bi et multilatéraux.

Conscientes de la complexité de la question de la gestion des déchets solides et liquides à Bamako et principalement la commune V qui est défavorisée par sa situation géographie (entre la colline et le fleuve) et convaincues que seuls des actions innovantes et mieux coordonnées avec toutes les parties prenantes constituent un des moyens efficaces et efficients pour faire face à cet épineux problème dans la commune.

Pour atteindre ce but, les autorités communales ont réalisées un diagnostic sans complaisance des forces et faiblesses de la commune V en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement. Les résultats de ce diagnostic ont mis en évidence non seulement les progrès réalisés par la commune et ses points forts  (financement sur le budget communal de 2016 et 2017  les charges relative à la suppression de dépôts anarchiques , de l’aménagement des rues et caniveaux, et à l’évacuation de dépôts de transit pour un montant de 1 638 106 848  FCFA, témoignant ainsi l’existence d’une forte volonté politique ; la commune est dotée de compétences techniques et elle arrive à mobiliser toutes les catégories sociales et professionnelles de la commune dans la gestion de la problématique d’hygiène et d’assainissement, etc.).

En plus il au ajouter les travaux de voirie réalisés sur la subvention Japonaise d’un montant de             2  033 004 336 F CFA.

Mais il faut noter qu’il y a aussi des  faiblesses (faible couverture de certains quartiers par le réseau SOMAGEP, insuffisance d’équipement et de moyen de transport adéquat pour la gestion de la filière des déchets solides, insuffisance de dépôt de transit et insuffisance d’incinérateur au niveau de certains centre de santé, entrainant le plus souvent une mauvaise gestion des déchets biomédicaux ; présence d’eaux usées domestiques, artisanales et industrielles dans les rues etc.)

Sur le plan méthodologique, le plan quinquennal d’eau et d’assainissement a été élaboré de façon participative à travers deux types de diagnostic complémentaires réalisés : le diagnostic participatif, qui s’est appuyé sur les consultations populaires dans les 8 quartiers de la commune et le diagnostic technique, basé sur l’évaluation des besoins et des coûts de réalisation des projets dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Pour enrichir ces travaux et définir le plan quinquennal, des séries d’ateliers ont été organisés: un l’atelier d’actualisation des données , l’atelier d’évaluation des besoins et des coûts de réalisation des projets dans la commune, et les travaux qui ont permis d’élaborer le Plan triennal d’assainissement. Plusieurs catégories d’acteurs ont participé à ces différents ateliers. Il s’agit entre autre des élus locaux, des techniciens, de la société civile. Ces acteurs étaient répartis entre quatre sous-commissions de travail:

  • la sous-commission eau potable,
  • la sous-commission déchets liquides,
  • la sous-commission déchets solides,
  • et la sous-commission aménagement.

Les documents de base de ces sous commissions étaient constitués :

  • des résultats du diagnostic participatif, à travers les procès-verbaux des consultations avec les populations des 8 quartiers de la commune,
  • des résultats du diagnostic technique et la base de données (modèle) d’évaluation des besoins et des coûts de réalisation des activités dans la commune,
  • le plan quinquennal d’assainissement 2004-2009 de la commune,
  • les communications sur la politique nationale d’assainissement et le bilan du plan quinquennal d’assainissement 2004-2009.

Le présent plan  triennal d’eau, d’hygiène et d’assainissement s’articule autour de quatre  points :

  • le premier point donne un aperçu sur le contexte d’élaboration et de mise en œuvre du plan triennal d’assainissement de la Commune V,
  • le second point présente la situation actuelle de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement dans la commune V du district de Bamako à travers l’analyse des forces, des faiblesses et des opportunités, ainsi que les initiatives entreprises par les autorités locales pour relever les multiples défis,
  • sur la base de cet état des lieux, le troisième point définit un plan triennal d’eau et d’assainissement sur la période 2018-2020, avec des orientations claires et des objectifs spécifiques, prenant en compte les effets des changements climatiques,
  • enfin le quatrième point présente la stratégie de mise en œuvre du plan triennal.

I- Présentation du contexte et de la Commune V

  1. Présentation du contexte et de la Commune V
  2. Présentation du contexte d’élaboration du plan quinquennal

A la suite des élections municipales de novembre 2016, l’équipe communale a mis dans ses priorités, la consolidation des acquis en approvisionnement en eau potable et l’assainissement de la commune V. Pour cause, la question de l’approvisionnement en eau potable de certains quartiers et la gestion des déchets restent toujours préoccupante tant pour les autorités locales que pour les habitants des quartiers, exposés aux maladies liées au manque d’hygiène (paludisme, diarrhée).

Malgré les nombreux efforts fournis, des insuffisances demeurent. Les dépôts anarchiques bien que maitrise plus ou moins l’enlèvement régulier des ordures ménagères des dépôts de transit vers les décharges finales restent précaires, les ouvrages d’assainissements sont insuffisants et le peu qui existe est très dégradé. Dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable, le réseau de EDM-SA, notamment dans les quartiers comme Badalabougou SEMA 1 et 2 est très vétuste et inexistant notamment dans des pans des quartiers de Sabalibougou et Daoudabougou. Cette situation est exacerbée par le manque de synergie entre les acteurs et le non-respect des textes par toute la population.

Plusieurs textes législatifs et réglementaires encadrent la problématique de gestion de l’approvisionnement des populations en eau potable et l’assainissement. Il s’agit entre autre:

  • la Loi N°02- 006/ du 31 janvier 2002, portant code de l’eau au Mali ;
  • le Décret N°01-394/PM-RM du 06 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des Eaux usées et des Gadoues ;
  • le Décret N°01-397/PM-RM du 06 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des pollutions de l’atmosphère ;
  • la Loi N°98-036 du 20 juillet 1998 portant lutte contre les maladies ;
  • l’Arrêté N°22 du 23 juin 1986 portant règlement de police en matière d’hygiène publique et d’assainissement dans le périmètre du District de Bamako ;
  • le Décret N°95-325/P-RM du 14 septembre 1995 portant modalité d’application de la Loi relative à la protection de l’environnement.
  • la Loi N°91-047 du 23 février 1991 relative à la protection de l’environnement et du cadre de vie.

L’application de ces dispositions légales est sous la responsabilité du Ministère de l’Environnement. Ce Ministère partage cette responsabilité avec d’autres Ministères en fonction des thèmes ou des sujets abordés.

  1. Présentation de la Commune V
  • Situation géographique et administrative

Créée par l’ordonnance N°78-34/CMLN du 18 août 1978, la commune V couvre une superficie de 41kmet comprend huit (8) quartiers administratifs, dont quatre (4) sont lotis et viabilisés (Quartier Mali, Badalabougou, Torokorobougou, et Sema 1), trois (3) lotis mais non viabilisés (Daoudabougou, Sabalibougou, Kalaban Coura) et un (1) partiellement loti et viabilisé (Baco-Djicoroni). La commune est limitée :

  • à l’Est par le cours du marigot Sogoniko, du lit du fleuve Niger jusqu’au pont des Martyrs de longitude 7° 8’ 50’’ Ouest et de latitude 19° 33’ 23’’ nord ;
  • de ce pont une ligne droite d’orientation Sud-Ouest passant à 150m à l’Ouest des installations de l’aéroport de Sénou et aboutissant à l’extrême Sud du District ;
  • au Nord et au Nord-Ouest par la portion du fleuve Niger comprise entre la limite est et la limite Sud du District ;
  • au Sud-ouest par la portion de la limite Sud du District comprise entre le fleuve NIGER et la limite Est de la commune II.

La Commune V abrite plusieurs îles immatriculées par le SDU de Bamako et environs dont les îles n°17 et 18 de Badalabougou ; les îles n° 8, 9, 10, 11, 12,14 de Torokorobougou. Les îles les plus étendues du secteur sont : l’île n°11 de Torokorobougou (20 Ha  environ) et l’île n°17 de Badalabougou, Diala Ngoun avec une superficie de 21 hectares, 24 ares.

Sur le plan politico-administratif, la Commune V est dirigée par un conseil communal composé de 45 conseillers, dont 14 femmes. Il existe un (1) centre principal d’état civil et cinq (05) centres secondaires.

Tous les services déconcentrés de l’Etat sont représentés dans la commune, dont le service assainissement. La commune les mobilise en fonction de ses besoins, conformément aux dispositions légales régissant la mise à disposition des fonctionnaires de l’Etat.

  • La population de la commune et son évolution

Selon les résultats définitifs du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2009, la population totale de la commune V est estimée à 413 266 habitants, dont 49,8% de femmes et 50,2% d’hommes. Cette population est largement dominée par les jeunes de moins de 30 ans.

Le tableau ci-dessous indique la répartition de la population par sexe et par quartier.

 

Tableau 1 : Répartition de la population par sexe et par quartier

Noms des Quartiers Hommes Femmes Total  Nombre de ménage   2009
Bacodjikoroni 41649 41665 83314 13796
Badalabougou 10260 10734 20994 3405
Badalabougou SEMA  1 275 319 594 102
Badalabougou SEMA 2 1028 1055 2083 295
Daoudabougou 39455 38921 78376 11452
Kalaban-Coura 63953 65161 129114 19825
Quartier Mali 4574 4498 9072 1282
Sabalibougou 36481 34924 71405 10877
Torokorobougou 9074 9240 18314 2802
Total Commune V 206749 206517 413266 63836

 

 

 

 

 

Graphique 1 : Répartition des populations par  sexe et par quartier

Graphique 2 : Proportion de la population par quartier

L’observation des figures ci-dessus montre que le quartier de Kalaban Coura est le plus peuplé avec 31% de la population de la Commune V, suivi des quartiers de Baco Djikoroni (20%) et de Daoudabougou (19%).

La population croît à un taux annuel de 2,071% de façon générale avec un pic dans les quartiers populaires (Baco Djicoroni et Sabalibougou de 3%). Ainsi, selon les projections faites sur la base des résultats définitifs du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2009, la population de la Commune V devrait atteindre 639 958 habitants en 2030.

  • Climat

La Commune V comme tout le District de Bamako, est caractérisée par une saison sèche allant de novembre à Avril et une saison pluvieuse (l’hivernage) qui s’étend de mai à octobre avec la plus forte pluviométrie en août. La pluviométrie annuelle varie de 722 mm à 1 500 mm avec une moyenne annuelle de 1 100mm. La température moyenne annuelle est de 27.7°c avec des moyennes extrêmes de 35.7°c et 21°c.

Les vents dans le District de Bamako sont généralement de la direction Sud – ouest. Il existe deux types de vents:

  • l’harmattan : vent chaud et sec, soufflant pendant les mois de mars avril et orienté nord-est et sud–ouest ;
  • la mousson : vent soufflant pendant la période hivernale et orienté sud – ouest et nord-est.
  • Les voies de communication et de transport

Au niveau des voies de communication et de transport, la commune V est traversée par la voie expresse, l’avenue OUA, la voie reliant l’échangeur du Quartier Mali à Kalaban – Coro, et d’autres voies goudronnées. La circulation est dense et devient de plus en plus moins sécurisantes, notamment au niveau des transports collectifs.

  • Activités économiques

Les activités économiques des populations de la commune V sont essentiellement basées sur le petit commerce, la pêche, l’agriculture (maraîchage), l’élevage et l’artisanat.

  • La politique sanitaire

La politique sanitaire de la commune V est articulée autour du centre de référence et des CSCOM qui sont au nombre de dix (10) fonctionnels sur les quatorze (14) aires de santé. Le taux de mortalité est inférieur à 30%o pour une natalité d’environs 70%o.

  • La sécurité :

Elle est assurée par trois commissariats de police (4ème, 11ème et 15ème arrondissements.), la brigade territoriale de la gendarmerie de Faladiè et la protection civile de Sogoniko.

II- La situation actuelle de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement dans la commune V du district de Bamako

Ce chapitre présente et analyse la problématique de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement dans la Commune V du District de Bamako. Il s’articule autour de 5 points : le cadre institutionnel de la gestion de l’eau et de l’assainissement, les principaux atouts de la commune en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement, la problématique d’approvisionnement en eau potable, la problématique de l’assainissement, les défis et les enjeux majeurs en matière d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans la Commune V.

  1. Le cadre institutionnel de la gestion de l’eau et de l’assainissement
  • Rôles et attributions des acteurs dans la gestion de l’eau.

Quatre catégories d’acteurs sont concernées par la gestion de l’eau dans la ville de Bamako. Il s’agit des habitants, de la SOMAGEP sa, des collectivités et les opérateurs privés

SOMAGEP sa

De nos jours, le principal acteur de la gestion de l’eau dans la ville de Bamako, est la SOMAGEP-SA. Elle assure la gestion des systèmes d’AEP.

Les collectivités territoriales

Dans les centres ruraux et semi-urbains, les collectivités territoriales exercent la fonction de maître d’ouvrage du service public de l’eau.

Les opérateurs privés

L’eau potable est à la fois un bien économique et social. A cet effet, la gestion des bornes fontaines est déléguée à des exploitants appelés gestionnaires délégués. Ces derniers vendent l’eau.

  • Rôles et attributions des acteurs dans la filière de la gestion des déchets

Les habitants sont les premiers acteurs de la filière de gestion des déchets, parce qu’ils produisent, trient et jettent ensuite les déchets. Les autres acteurs de la filière sont : l’Etat, les Collectivités Locales, les Opérateurs Privés et les Partenaires Techniques et Financiers.

  • Rôles et attributions de l’Etat et ses services déconcentrés

Les départements ministériels:

Au niveau du Gouvernement, la gestion des déchets est principalement placée sous la responsabilité du Ministère de l’Environnement et de l’assainissement. Cependant, en fonction du thème ou du sujet abordé, ce ministère partage cette responsabilité avec d’autres départements ministériels : la Santé, la Sécurité Intérieure et la Protection Civile, l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, les Affaires Foncières et de l’Urbanisme, l’Industrie et le Commerce, le Développement Social et l’Economie Solidaire, l’Equipement et Transports, l’Hydraulique et l’Energie, l’Agriculture, l’Elevage et la Pêche, l’Enseignement de base et de l’alphabétisation, la Communication et les Nouvelles Technologie de l’Information, la Justice et les Gardes des Sceaux.

Une commission interministérielle a été mise en place pour gérer les questions stratégiques relatives à la promotion d’un environnement sain. C’est dans ce cadre que l’application de la loi relative aux pollutions et aux nuisances a été confiée à une commission, composée de 5 ministères : Environnement, Santé, Agriculture, Sécurité et Protection Civile, Administration Territoriale, des Collectivités.

Les principaux ministères sont relayés et appuyés du niveau national au niveau communal par leurs services déconcentrés. Ils ont pour missions, la définition de politique nationale, l’élaboration de schéma et plan directeur.

Les Directions Nationales:

Les directions nationales impliquées dans la gestion des déchets sont : la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (D N A C P N) , la Direction Nationale de la Santé Publique, la Direction Nationale de l’Hydraulique, la Direction Nationale du Développement Social et de l’Economie Solidaire, la Direction Nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat, la Direction Générale des Collectivités Territoriales, la Direction Nationale des Routes, la Direction Nationale des Eaux et Forêts, la Direction Générale de la Police, la Direction Nationale d’Education de Base. Leur mission principale porte sur le suivi de la mise en œuvre des Politiques et Programmes définis au niveau National.

Les directions régionales et leurs représentations au niveau communal:

Les services déconcentrés de l’Etat, intervenant dans la gestion des déchets au niveau régional sont :

  • le Gouvernorat du District, il assure la coordination des services techniques de l’Etat au niveau du District ;
  • la Direction Régionale de l’Assainissement du Contrôle des Pollution et des Nuisances, est chargée de promouvoir la création des ouvrages d’assainissement collectifs et individuels, de fournir un appui aux collectivités territoriales dans la gestion des déchets, d’appliquer et de veiller au respect des textes législatifs, réglementaires et normatifs relatifs à l’assainissement et au contrôle des pollutions et des nuisances, d’assurer l’exécution des programmes de sensibilisation et de formation des citoyens sur les effets néfastes de l’insalubrité, des pollutions et des nuisances sur l’environnement et la santé humaine ;
  • la Direction Régionale de la Santé, elle est chargée de la promotion de l’hygiène et de la salubrité au sein des maisons d’habitation et des établissements classés ; la promotion de l’hygiène des denrées alimentaires et de l’eau ; la surveillance des infections nosocomiales à travers le suivi de l’hygiène et de la salubrité des formations sanitaires et la gestion adéquate des déchets biomédicaux ;
  • la Direction Régionale du Développement Social et de l’Economie Solidaire, est chargée de l’appui à la mobilisation sociale /IEC ;
  • la Direction Régionale de l’Hydraulique, est chargée de la réhabilitation et de l’aménagement des forages et des berges en vue de faciliter l’accès à l’eau potable et de lutter contre la dégradation de l’environnement ;
  • la Direction Régionale de la Police est chargée du maintien de la paix, d’appuyer le contrôle et le respect de la réglementation ;
  • la Direction Régionale des Eaux et Forêts est chargée de la protection et la restauration de l’environnement, de l’aménagement des espaces verts.

Au niveau communal, ces services sont représentés par des antennes ayant pour mission le contrôle de la légalité et l’appui conseil des collectivités locales et opérateurs privés dans la gestion des déchets.

  • Rôles et attributions des collectivités territoriales

Les secteurs eau et assainissement font parties des compétences transférées aux collectivités. Toutefois, dans la ville de Bamako, c’est la SOMAGEP sa qui assure la gestion des systèmes d’AEP. Quant à la gestion des déchets, elle est assurée par la mairie du District et les mairies des six communes.

La mairie du District et ses services Techniques :

La Mairie du District est le maître d’ouvrage de la propreté de la ville de Bamako. Elle intervient dans la filière de collecte à travers ses services techniques :

  • la Direction des Services Urbains de Voirie et d’Assainissement (DSUVA) à la charge d’évacuer les déchets des dépôts de transit et des lieux publics vers les décharges finales ;
  • la Cellule Technique d’Appui aux Communes du District (CTAC) qui assurait la maîtrise d’œuvre de plusieurs travaux de gestion des déchets pour le compte de l’AGETIPE, ses rôles sont en train d’être transférés aux services de l’Urbanisme ;
  • et enfin la Brigade Urbaine de Protection de l’Environnement (BUPE), est chargée du contrôle de l’application des normes d’hygiène et d’assainissement, de la protection de l’environnement et de la lutte contre l’occupation anarchique du domaine public.

Les mairies des six Communes de Bamako

Elles sont responsables de la gestion des déchets en phase de pré collecte et du choix des dépôts de transit.

 

  • Les opérateurs privés

Dans la commune V, il y a 45 GIE fonctionnels et 62 organisations de la société civile (association) interviennent dans la gestion des déchets solides, liquide et gazeux, à toutes les phases du processus. Ces opérateurs sont beaucoup appuyés par les populations et les autorités locales.

Les GIE, s’occupent de la pré-collecte des ordures. Quant aux organisations de la société civile et ONG, elles interviennent dans les domaines de la réalisation des ouvrages d’assainissement, de la formation, de l’animation, de la sensibilisation, du tri et du traitement des déchets.

Avec  l’arrivée de la société OZONE, les GIE partagent cet espace avec cet opérateur prive dont les limites en termes de rôles et responsabilités ne sont pas bien partagées avec les acteurs en charge de la collecte et du transport des déchets solides.

Les populations et les autorités locales occupent une place très importante dans le cycle de gestion des déchets. Elles se mobilisent pour participer aux journées de salubrités et facilitent l’opération de pré-collecte.

  • Les partenaires techniques et financiers

L’analyse institutionnelle fait ressortir la présence de plusieurs Partenaires Techniques et Financiers, intervenant dans le secteur eau et assainissement: l’USAID, l’UNICEF, le FNUAP, le FEM, l’AFD, WORLDEDUC, l’OMS, la SNV, la Coopération Suisse, la Coopération Belge, le SCAC, le PNUD, le PDUD, la BAD, l’ANICT, IVM, la Coopération Japonaise, le Fonds Saoudien, le Fonds Koweitien, la Coopération Chinoise, la Croix Rouge, la Fondation Abbé Pierre, la Fondation pour l’Enfance, l’AIMF, le CREPA.

L’IDA, l’ANICT, la Banque Mondiale, la BAD, le SCAC, le PNUD, le PDUD, le FEM, l’AFD, la Coopération Japonaise, le Fonds Saoudien, le Fonds Koweitien, la Fondation Abbé Pierre, le Fonds PPTE, appuient la construction des ouvrages d’assainissement ; tandis que l’USAID,  l’UNICEF, le FNUAP, WORLDEDUC, la Coopération Suisse, la Coopération Belge, la Croix Rouge, l’AIMF, le CREPA, la SNV et l’IVM appuient le Renforcement des capacités, les activités visant le changement de comportement.

  1. Les principaux atouts de la Commune V en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement et les initiatives en cours.

La commune V dispose d’énorme potentialités et d’opportunités pour la gestion de la problématique d’approvisionnement en eau et d’assainissement. Plusieurs initiatives sont en cours.

2.1 Les principaux atouts de la Commune V en matière de gestion de la problématique d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement

Outre l’existence de ressources humaines qualifiées et d’un paysage institutionnel bien étoffé, les autorités locales disposent d’énormes atouts et d’opportunités en matière de gestion de la problématique d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement :

  • sur le plan réglementaire, des efforts importants en matière de réorganisation et d’orientation du secteur ont été faits. Il existe un arsenal de texte législatif et réglementaire qui détermine les modalités de gestion des déchets, fixe les normes en matière d’hygiène et d’assainissement. Aussi, plusieurs documents de politiques existent: la politique nationale d’hygiène et d’assainissement, le schéma directeur de l’urbanisation, la politique nationale de protection de l’environnement, la Stratégie de Gestion des déchets solides dans le district de Bamako, etc.
  • le réseau SOMAGEP sa existe dans tous les quartiers de la commune (même si certains pans des quartiers de Daoudabougou, Kalaban-Koura, Bako-djikoroni, et Sabalibougou ne sont pas couverts par le réseau),
  • dans les pans des quartiers non couverts par le réseau SOMAGEP sa, l’approvisionnement en eau potable est assurée par des pompes et des puits,
  • les activités en cours de réalisation sur le financement japonais permettront de faire des kilomètres de canaux d’évacuation supplémentaires et le dallage de plusieurs rues de la commune,
  • les 06 communes vivent côte à côte dans le même environnement socioéconomique, politique et culturel et sont quotidiennement confrontés aux mêmes problèmes d’hygiène et d’assainissement. A cet effet, la mairie de la Commune V a la possibilité d’entreprendre des actions soit avec la mairie du district, ou avec les communes voisines, pour résoudre des problèmes communs dans le cadre de l’intercommunalité,
  • les autorités ont une grande capacité de mobilisation des acteurs au cours des journées de salubrités,
  • l’identification de 14 dépôts de transit et d’une décharge finale et l’existence d’un espace communal pour la gestion des déchets biomédicaux,
  • de par son statut de capitale, le district de Bamako a un potentiel énorme de partenaires techniques et financiers qui s’intéressent de plus en plus à la problématique de l’hygiène et de l’assainissement. La quasi-totalité de ces partenaires ont leurs sièges à Bamako. Cette proximité du centre de décision des « bailleurs » offre une bonne occasion aux autorités de la commune V d’être en contact direct et régulier avec eux et de mieux comprendre leurs procédures et conditions de financement

2.2 Les initiatives et projets en cours

Sur le budget de la commune, l’équipe municipale a investi entre 2016-2917 , la somme de 3 671 111 184  FCFA ( trois Milliards  six cent quatre-vingt-onze millions, cent onze mille cent quatre-vingt-quatre  francs CFA) pour évacuer les déchets des dépôts de transit et des dépôts anarchiques. En plus de cette initiative, divers projets d’assainissement sont en cours dans le District de Bamako, dont : la mise en place d’une unité de valorisation de déchets plastiques, l’aménagement d’une décharge finale à Kouralé (commune rurale de Kalabankoro) de l’aménagement des espaces verts et plantation d’arbre.

  1. La problématique d’approvisionnement en eau potable

Avec le projet de Kabala un volume d’eau supplémentaire de 144 000 m3 par jour sera livre à la population des communes de Bamako, pour assurer l’alimentation en eau potable. Ce volume représente 68% de la production actuelle, et soulagera de manière significative les populations bénéficiaires de la corvée d’eau, notamment les femmes.

Ce projet bénéficiera à une population d’environ 1,6 million personnes, soit 64 % de la population de la ville de Bamako, dont 50,4 % de femmes

L’approvisionnement en eau potable des ménages se fait à travers les bornes fontaines et les branchements particuliers à partir du réseau d’adduction d’eau potable de SOMAGEP sa, des systèmes d’adduction d’eau sommaires et des forages d’eau équipés de pompes à motricité humaine. Sur la base de la norme de desserte en eau d’un point d’eau moderne pour 200 personnes, soit 40 litres par jour par personne en milieu urbain, les effectifs de points d’eau potable dénombrés dans la Commune V  et futurs couvriront les besoins en eau potable de la population à hauteur de 80 %.

Le rapport sur l’état des lieux des ouvrages / équipements individuels d’assainissement en Commune V (oct 2004) précise que, 72% des concessions de la commune disposent de sources d’approvisionnent en eau à domicile dont 38% par puits domestiques uniquement et 34% par branchements particuliers et puits domestiques.

Cependant, le recul des pluviométries dans les prochaines années lié aux changements climatiques ne permettent pas de fonder assez d’espoir sur ces ouvrages / équipements individuels qui sont tributaires à alimentation de la nappe phréatique par les eaux de pluies.

Ainsi, les problèmes prioritaires, retenus par les autorités communales, en étroite collaboration avec les populations sont: la faible couverture des quartiers de Daoudabougou, Kalaban-coura, Baco-djikoroni, Sabalibougou par le réseau SOMAGEP sa, l’insuffisance de borne fontaine, la non fonctionnalité de plusieurs pompes, la pollution de la nappe phréatique dans tous les quartiers de la commune, et le non aménagement et non traitement des puits. Les causes sont multiples et variées:

  • la faible couverture des quartiers de Daoudabougou, Kalaban-coura, Baco-djikoroni, Sabalibougou par le réseau SOMAGEP sa et l’insuffisance de borne fontaine, sont dues à la conjonction de plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres de l’insuffisance de ressources financières, la non viabilisation de certains pans de quartiers et le coût élevé d’installation des bornes fontaines et de branchement particulier dans ces endroits, la vétusté des équipements,
  • le non fonctionnalité de plusieurs pompes due à la mauvaise gestion et la mauvaise qualité des équipements,
  • quant à la pollution de la nappe phréatique constatée dans tous les quartiers de la commune, elle est surtout due au non-respect des normes de construction des sanitaires et d’autres règles d’hygiènes,
  • enfin, la principale cause identifiée au non aménagement et traitement des puits, est la méconnaissance des règles d’hygiènes par la majorité de la population.

Les conséquences de ces problèmes sur le cadre de vie des populations de la commune sont multiples : augmentation du coût moyen de l’eau dans ces quartiers et le développement des maladies hydriques.

  1. La problématique de l’assainissement
  • La gestion des déchets solides et des déchets biomédicaux

Les déchets solides sont constitués par les ordures ménagères, les déchets industriels (plastiques…), et les déchets artisanaux et les déchets biomédicaux. Toutefois, le processus d’évacuation et de gestion des déchets biomédicaux est différent de celui des autres déchets.

Depot de dechets solides  sur la colline de badalabougou en zone Universitaire

  • La gestion des déchets solides : ordures ménagères, déchets

Industriels et artisanaux

La filière de gestion des déchets solides est organisée en 3 phases : la pré collecte, la collecte et l’évacuation vers la décharge finale.

La pré-collecte :

La pré-collecte est assurée par 45  GIEs, qui transportent les ordures des abonnés des concessions, vers les dépôts de transit. Les concessions génèrent environs 278,8060 tonnes par jours. Selon, le rapport de diagnostic, environ 82% des concessions sont équipées de poubelles dont seulement 38% sont en bon état. Cette situation cache des réalités entre les quartiers lotis et les quartiers non lotis (respectivement 98 % et 38 %). Le taux d’abonné au service des GIE est d’environ 63% et les poubelles couvertes pour le conditionnement des ordures sont utilisées par moins de 10% des ménages.

Les matériels utilisés par les GIE de ramassage d’ordures sont constitués de charrettes à 52%, de mini tracteurs à 9%, de camions à 9% et de poussepousses à 30%. Sur l’ensemble de ces matériels, 7% sont en bon état et 68% en état passable toute catégorie de matériel.

Les charrettes deviennent de plus en plus inefficaces avec l’augmentation constante des ordures.

 

Photo1 : type de charrette utilisé par les GIE dans la pré-collecte des ordures.

Les tracteurs agricoles sont également utilisés dans la collecte d’ordures ménagères et assimilées. Ils ont des rendements de collecte plus élevés et sont de plus en plus utilisés dans les quartiers à accès facile.

Photo 2 : Tracteur en décharge sur le dépôt à l’Est de l’hôtel Olympe

La collecte :

La collecte est principalement assurée par la  DSUVA /l’opérateur OZONE qui transporte les déchets des dépôts de transit vers les décharges finales. La commune V du District de Bamako dispose de 8 dépôts de transit, dont 03 dépôts officiels et 05 dépôts provisoires. Ces dépôts ne sont pas  aménagés.

Les dépôts de transit sont très insuffisants par rapport à la production journalière des ordures. Ainsi, on dénombrait plusieurs dépôts anarchiques avant les récentes opérations de 2009. Ces dépôts sont situés à côté des voies publiques (cf. photo ci-dessous)

Photo 3 : Dépôt anarchique du pont situé entre Sabalibougou et Bacodjikoroni

Avec ses faibles moyens en ressources humaines, financières et un parc composé de camions et d’engins amortis, la DSUVA n’arrive pas à évacuer plus de 30% des déchets.

Photo 4 : Dépôt de transit provisoire à l’Est de l’Hôtel Olympe

En vue de maîtriser les dépôts de transit, et d’améliorer le cadre de vie des populations, la Stratégie de Gestion des déchets solides de la ville de Bamako propose d’aménager un  Centre de Collecte pour les 6 communes afin de réduire le nombre de dépôt. Ces dépôts sont attendus depuis des années.

 

 

L’évacuation vers la décharge finale:

La décharge finale reçoit les déchets stockés dans les dépôts de transit. A ce jour, il n’y a aucune décharge finale fonctionnelle pour le District de Bamako. Les déchets sont exposés et souvent transportés dans les champs pour libérer les espaces qui sont aussitôt remplis de déchets. Dans le cadre d’une gestion harmonieuse, le document sur la Stratégie de Gestion des Déchets Solides de Bamako propose deux sites: Noumoubougou et Kouralé.

Le tri et la valorisation des déchets :

Les opérations de tri et de récupération des déchets, se déroulent de façon informelle et à toutes les phases de la filière… La photo n°5 ci-dessous nous montre clairement que ces opérations de tri peuvent être très risquées, car elles se font le plus souvent au niveau des dépôts de transit, sans protection ni autorisation.

Photo 5 : Dépôt de transit de Sabalibougou Cimetière

Certains salariés des GIE font la pré-collecte des ordures chez des particuliers et les cèdent à ceux qui veulent combler un bas-fond ou récupérer un terrain sur la lagune ou des marécages. Il y a aussi, des transporteurs qui achètent des ordures pour revendre soit pour combler les trous dans les voies, soit utilisées comme « terreau » aux maraîchers.

La valorisation par recyclage des déchets plastiques et la production de composte reste un défi majeur pour les autorités du District. Des expériences assez timides de compostage ont été menées dans certains dépôts de transit.

  • La gestion des déchets biomédicaux

La production annuelle de déchets biomédicaux dans la commune V est très importante avec la multiplication des structures sanitaires qui se présentent comme suit : 1 CSREF ; 11 CSCOM ; 1 structures INPS et 47 structures privées.  La gestion constatée de ces déchets est encore problématique. Avec les efforts d’utilisation des poubelles de trois couleurs (rouges, jaunes et noires), les problématiques liées à la séparation des déchets se sont amoindries. Il reste la dotation de ces centres d’incinérateurs  avec  des capacités élevées et  en conservation de température.

4.1.3 Les principales forces et faiblesses de la commune en matière de gestion des déchets solides et biomédicaux :

Les principales forces et faiblesses de la commune en matière de gestion des déchets solides

Les principales forces de la commune en matière de gestion des déchets solides sont :

  • existence de compétences techniques ;
  • existence d’une stratégie de gestion des déchets solides du District de Bamako ;
  • évacuation et suppression de certains dépôts anarchiques ;
  • identification de 14 dépôts de transit pour immatriculation et aménagement ;
  • identification d’un site de décharge finale ;
  • existence des initiatives pour l’implication de la population ;
  • volonté politique des autorités municipales.

Les principales faiblesses de la commune en matière de gestion des déchets solides sont :

  • insuffisance dans l’organisation de la filière ;
  • non précision des rôles et responsabilités des acteurs dans la chaine de valeur de la gestion des déchets ;
  • insuffisance de dépôt de transit aménagé ;
  • absence de décharge finale ;
  • sous équipement des acteurs (ménages, GIE et DSUVA) ;
  • insuffisance et mauvaise répartition des dépôts de transit ;
  • faible adhésion des ménages aux prestations des GIE ;
  • insuffisance de suivi -évaluation des prestations des GIE ;
  • insuffisance dans la pratique de l’assainissement au niveau de la population ;
  • absence d’expérience de tri des ordures ménagères à domicile et sur les dépôts de transit ;
  • faible valorisation des déchets solides ;
  • existence de marchés à bétail au milieu des habitations.

Les principales forces et faiblesse de la commune en matière de gestion des déchets solides et biomédicaux 

Les principales forces de la commune en matière de gestion des déchets biomédicaux sont :

  • espace communal prévu au niveau du centre de référence pour la gestion des déchets biomédicaux ;
  • existence de la loi 01-20, relative aux pollutions et aux nuisances ;
  • volonté politique des autorités municipales

Les principales faiblesses de la commune en matière de gestion des déchets biomédicaux sont :

  • insuffisance de système de polarisation des déchets ;
  • mauvaise gestion des déchets biomédicaux au niveau de tous les centres de santé ;
  • aggravation de la prolifération des maladies (contamination) SIDA, hépatite B, Nosocomiale…
  • manque d’incinérateur au niveau de certains centres de santé publics et communautaires ;
  • Timide adhésion des structures sanitaires privées, (18/ 47) ont adhéré au système de polarisation) ;
  • manque d’espace approprié à l’incinération ;
  • absence d’incinération des déchets au niveau des structures privées ;
  • non application des textes, lois et décrets ;
  • méconnaissance des textes réglementaires ;
  • insuffisance d’équipement ;
  • insuffisance de formation aux agents sanitaires.
  • La gestion des déchets liquides et des eaux pluviales
    • La gestion des déchets liquides

Les déchets liquides sont constitués principalement par les excrétas et les eaux usées. Ce sont des produits facilement liquéfiables ou liquides, telles que les matières fécales, les urines, les eaux de toilette, de cuisine, de lavage du linge, de vaisselle, du nettoyage des sols, etc. Ces sous-produits se caractérisent par l’importance de leur volume et surtout leur nocivité, car ils contiennent de nombreuses espèces microbiennes responsables de diverses affections endémiques ou épidémiques (choléra, diarrhée, paludisme, dysenterie, etc.).

Mode de gestion des excrétas

La majorité des ménages disposent d’installations sanitaires autonomes. Ces équipements sont constitués de latrines traditionnelles, de fosses septiques. Les logements disposant d’installations intérieures comme les WC à chasse, les douches intérieures raccordées à des puisards sont peu nombreuses. Selon les résultats de l’enquête ELIM, citée par le rapport de diagnostic sectoriel, environs 87% des concessions riveraines des réseaux d’égouts y sont raccordées, soit 2,9% par rapport au nombre total de concessions de la Commune V. Pour des échantillons représentatifs de 1 517 concessions enquêtées en 2006, la proportion de concessions équipées en 2006:

  • de toilettes avec fosses septiques est de l’ordre de 10,81%;
  • de toilettes avec latrines simples est de l’ordre 10,3% ;
  • de toilettes avec latrines améliorées auto-ventilées est de l’ordre de 15,3% ;
  • de toilettes rudimentaires de l’ordre de 73% en 2006.

Par ailleurs, l’état des lieux des ouvrages/équipements individuels d’assainissement effectué en 2009 avait identifié 862 édicules publics dans 862 lieux publics sur 3 313, dont 29% sont de type moderne, 45% de type amélioré et 73% avec puisards. Sur les 862 édicules publics dénombrés, 65% sont en bon état, contre 24% localisés dans les écoles.

La mise en place des ouvrages individuels de gestion des excrétas est partie intégrante du schéma architectural de construction des concessions, donc à charge du promoteur immobilier. Le système de gestion s’articule autour des prestataires privés de vidange dont les frais de prestation reviennent comme charges récurrentes de gestion aux ménages.

La gestion des eaux usées

Les eaux usées sont de deux sortes : les eaux usées domestiques et les eaux usées artisanales/ industrielles. Après le remplissage des fosses, les eaux usées domestiques et les boues sont gérées différemment. Selon les résultats d’une enquête menée en 2006 auprès de 3617 concession,

  • environ 81% des concessions pratiquent la vidange mécanique ;
  • environ 76 %, des concessions sont équipées de puisards dont près de 64 % sont en bon état, contre 29% situés à l’intérieur des concessions ;
  • environs 5% des concessions sont connectées aux 10 968 ml des 3 réseaux de mini égouts existants dans la Commune à savoir les égouts A et B de Badalabougou et l’égout de la SEMA-GEXCO.
  • et près de 7% des concessions rejettent les eaux usées dans les caniveaux et collecteurs, contre 54% pratiquant l’épandage dans les rues.

Ces tendances n’ont pas évolués de façon significative. A présent, la majorité des ménages rejettent leurs eaux de douches dans les rues, les caniveaux et dans les cours d’habitation qui occasionnent les flaques d’eau constituant des gîtes de vecteurs de maladies et les causes de nuisances.

Photo 6 : Rue de Baco Djicoroni transformée en évacuateur d’eaux usées domestiques

Les latrines et les fosses septiques sont vidangées par des camions citernes ou des charrettes citernes. La fréquence des vidanges varie d’une fois par an à une fois tous les trois ans, en fonction du nombre d’usagers, de la dimension des ouvrages et de la nature des sols. Il existe 16 camions « spiros » regroupés sur une même station affectée à cet effet depuis 5 ans.

Photo 7: Les « spiros » à l’est de l’école de quartier Mali vue de l’arrière

Les boues extraites des fosses sont déversées dans la nature, aux points de décharges sauvages des déchets solides de la ville et souvent dans la rue. Une partie des boues est vendue aux agriculteurs pour servir d’amendement agricole. Cette pratique est très courante. Les déchets rependus sont utilisés par les agriculteurs (maraîchers, arboriculteurs…) sans traitement, ignorant les risques sanitaires encourus par de telles pratiques.

La mise en place des ouvrages individuels de gestion des eaux usées est partie intégrante du schéma architectural de construction des concessions, donc à charge du promoteur immobilier. Le système de gestion s’articule autour des prestataires privés de vidange dont les frais de prestation reviennent comme charges récurrentes de gestion aux ménages occupant les installations.

L’Etat et la Commune y participent dans la mise à disposition, l’aménagement de gîtes de déversement et/ou centres de traitement des boues de vidange.

4.2.2 La gestion des eaux pluviales :

Les eaux pluviales sont drainées par un réseau de 43 000 ml de caniveaux et 12 000 ml de collecteurs, soit 3,58 ml de caniveaux par ml de collecteur. La grande majorité des caniveaux et collecteurs sont dégradés, et non curés. L’étude citée plus haut montre qu’environs 1694 concessions riveraines des réseaux de caniveaux dont 95% leurs sont raccordées et 1 699 concessions riveraines des réseaux de collecteurs dont 97% leurs sont raccordées.

Photos 8: Rue 184 de Sabalibougou

La mise en place et l’entretien des ouvrages d’évacuation des eaux pluviales relève de l’Etat et de la Commune en fonction de la complexité et de l’envergure des investissements. Les communautés y participent dans la préservation courante des ouvrages à travers les comités d’assainissement de quartiers.

  • Les principales forces et faiblesses de la commune en matière de gestion des eaux usées et pluviales

Les principales forces et faiblesses de la commune en matière de gestion des eaux usées : 

Les principales forces de la commune en matière de gestion des eaux usées sont :

  • disponibilité d’un réseau de GIE organisés et équipés ;
  • existence d’ouvrage de drainage ;
  • disponibilité de ressources humaines compétentes pour réaliser les ouvrages ;
  • organisation de la population (notamment les jeunes et les femmes) ;
  • volonté politique des autorités municipales.

Les principales faiblesses de la commune en matière de gestion des eaux usées

  • insuffisance / absence de puisards appropriés ;
  • insuffisance des ouvrages de drainage ;
  • vétusté des ouvrages de drainage des eaux usées de Sema I, II et Bacodjicoroni (mini – égouts à entretenir) ;
  • déversement anarchique des eaux usées domestiques sur la voie publique ;
  • nature du sol par endroits où il y’a une remontée périodique de la nappe phréatique (Q-Mali, Badala, Torokorobougou, Bacodjikoroni);
  • insuffisance d’infrastructures pour la gestion des eaux usées de teinturerie, tannerie, savonnerie et des aires de lavage ;
  • méconnaissance des dangers liés au déversement des eaux usées de teinturerie dans les cours d’eau et sur les voies publiques ;
  • absence d’ouvrages appropriés pour le traitement des eaux usées.

 

Les principales forces et faiblesses de la commune en matière de gestion des eaux pluviales:

Les principales forces et faiblesses de la commune en matière de gestion des eaux pluviales sont:

  • existence de caniveaux et de collecteurs ;
  • organisation de la population de certains quartiers ;
  • volonté politique des autorités municipales.

Les principales faiblesses de la commune en matière de gestion des eaux pluviales sont :

  • insuffisance de caniveaux et de collecteurs ;
  • vétusté des ouvrages de drainage des eaux ;
  • méconnaissance des dangers liés à la stagnation des eaux ;
  • faiblesse du leadership de certains chefs de quartier.
  1. Les grands défis et les enjeux majeurs de la Commune V pour atteindre les ODD dans les domaines de l’approvisionnement en eau et l’assainissement
  • Les grands défis de la Commune V pour atteindre les OMD dans les domaines de l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement

Pour atteindre les ODD en matière d’eau et d’assainissement, la commune doit relever des défis sur le plan institutionnel, technique et financier.

5.1.1 Les grands défis sur le plan institutionnel

Les grands défis portent entre autre sur l’adaptation et la clarification des textes législatifs et réglementaires. Les textes sont flous sur la répartition des rôles et responsabilités des acteurs dans le domaine de l’assainissement avec comme conséquence le blocage ou le retard dans la mise en œuvre de certains projets. Par exemple, dans l’application des textes, il est difficile pour un département ministériel de mettre en œuvre les mesures relevant de son champ sans empiéter dans le champ de compétence d’un autre ministère concerné.

Certains textes ne sont pas appliqués, soit parce qu’ils sont méconnus, soit parce qu’il y a un déphasage entre ces textes et les pratiques des ménages. On assiste à la prolifération des dépôts anarchiques et le déversement des ordures ménagères dans les caniveaux et à l’occupation anarchique du domaine public. Par insuffisance de moyens et au risque des agressions multiples les services locaux d’assainissements et d’hygiènes restent inefficace.

5.1.2 Les grands défis sur le plan technique

Les défis principaux à relever sur le plan technique sont :

  • l’extension du réseau SOMAGEP sa dans les pans des quartiers non couvert ;
  • la destruction de tous les dépôts anarchiques et l’évacuation régulière des ordures au niveau des dépôts de transit ;
  • l’aménagement de 14 dépôts de transit ;
  • la bonne gestion des déchets biomédicaux par les structures de la Santé ;
  • la création d’une station d’épuration des eaux usées ;
  • la création des réseaux de mini-égout, de caniveaux et de collecteurs ;
  • le changement de comportement de la population ;
  • l’équipement de la mairie et la modernisation des moyens des GIE.

Le tableau ci-dessous présente, la couverture des besoins de la commune en 2017 et le niveau cible en 2020 des ODD dans le secteur eau et assainissement.

Tableau 2 : Niveau de couverture des besoins en 2017 et cibles ODD de la commune V en 2020 (issu du modèle d’évaluation des besoins et des coûts de réalisation des ODD)

Déclinaison des indicateurs ODD sous le modèle Couverture

en 2017

Cibles 2020
Taux d’accès à l’eau potable 71% 77,4%
Proportion de population ayant accès à un système d’assainissement de base adéquat 46% 69,6%
Proportion de population ayant accès à un système d’assainissement pluvial adéquat 72% 78,5%
Proportion de population ayant accès à un système adéquat de gestion d’eaux usées 77,6% 55,8%
Proportion de population ayant accès à un système adéquat de gestion de déchets solides 52% 70%
% d’écoles dotées de point d’eau potable 46% 90%
% d’écoles dotées d’édicules publics 96% 100%
% de formations sanitaires dotées de point d’eau potable 79% 100%
%  de formations sanitaires dotées d’édicules publics 100% 100%
% de teinturières réinstallées en unités semi industrielles 18% 100%
% d’aires de lavage déversant sur les rues 64% 100%
% de tanneries équipées de fosses étanches 0% 100%
% de GIEs équipés en attelages mécaniques 19% 100%
% d’édicules publics en bon état 74% 100%

5.1.3 Les grands défis sur le plan financier

Pour atteindre les ODD, la commune V devra mobiliser environ 40 milliards de francs CFA, soit plus de 79 millions de dollar US. Le besoin de ressources extérieures per capita est présenté dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3: le financement extérieur per capita en dollar

Domaines Coût per capita par an en dollar US
2012 2013 2014 2015 2017 2018 2019
Eau 8,35 8,45 8,56 8,66 12,45 15,56 20,67
Assainissement 19,91 21,00 21,81 22,34 27,00 29,11 31,14
Total 28,26 29,46 30,36 31,00 39,45 44,67 51,81

L’observation du tableau ci-dessus montre qu’il faudra mobiliser en moyenne 27$ par habitant et par an pour atteindre les ODD dans les domaines de l’approvisionnement en eau et l’amélioration du cadre de vie de la population.

La mobilisation de ces ressources est confrontée à une double contrainte :

  • la mobilisation des ressources financières propres de la commune est très faible. Les services de collecte des ordures sont payés sur le budget des collectivités, alimentés normalement par les différents impôts (foncier, la patente), les taxes (tonne débarquée au port), les redevances, les droits domaniaux et assimilés (prélèvement de matériaux de construction, occupation du domaine public, enseignes et panneaux publicitaires, autorisation de construire, etc),
  • et les lourdeurs, voir l’inaccessibilité des procédures et conditions de financement de la plupart des partenaires techniques et financiers.
    • Les enjeux majeurs de la Commune V pour atteindre les ODD en matière d’approvisionnement en eau et d’assainissement

Le principal enjeu de la Commune V porte sur l’amélioration durable du cadre de vie de ses populations. De manière spécifique, il s’agit de:

  • assurer l’approvisionnement correcte en eau potable de toute la population de la commune à moindre coût ;
  • créer les conditions nécessaires à la bonne gestion de la filière des déchets solides et des déchets biomédicaux (notamment la pré-collecte et la collecte) ;
  • gérer efficacement les eaux usées et les eaux pluviales en réalisant des ouvrages de drainage (mini-égout, caniveaux, collecteurs) ;
  • valoriser les déchets en les transformant en source d’énergie (biomasse ou biogaz) pour satisfaire les besoins des ménages et créer des activités économiques.

III- Les axes d’orientations stratégiques du plan triennal d’eau et d’assainissement de la Commune V

Au regard de ces constats et analyses, les autorités municipales, en concertation avec toutes les catégories socioprofessionnelles de la commune ont défini les priorités de la commune sur trois ans (2018-2020). Ces priorités s’articulent autour de 3 axes d’orientations stratégiques, à savoir :

  • l’approvisionnement en eau potable de toute la population de la commune, particulièrement, la population des quartiers Daoudabougou, Kalaban-coura, Baco-djikoroni, Sabalibougou ;
  • et l’amélioration du cadre de vie des populations de la commune à travers une bonne gestion des déchets solides, liquides, des eaux usées et pluviales ;
  • l’atténuation des effets du changement climatique par des actions d’aménagements des espaces, le reboisement, la prise en compte des effets dans les planifications des activités et estimation des couts des infrastructures et équipements.
  1. Axe d’orientation stratégique 1 : Approvisionnement en eau potable de toute la population

Comme indiqué plus haut, le problème d’approvisionnement en eau se pose avec acuité surtout à Daoudabougou, Kalaban-coura, Sabalibougou et Bakodjicoroni, qui ne sont pas entièrement couverts par le réseau SOMAGEP sa. Cet axe d’orientation est décliné en un objectif spécifique et cible 3 résultats.

Effet/ impact attendu de l’axe d’orientation stratégique 1:

Les maladies liées à la consommation d’eau insalubre sont réduites de 90% et le coût de l’eau potable dans les quartiers de Daoudabougou, Kalaban-coura, Sabalibougou et Bakodjicoroni, (qui ne sont pas entièrement couverts par le réseau SOMAGEP sa) est réduit de 50%.

Objectif spécifique1 :

Assurer la couverture totale des besoins en eau potable de toute la population de la commune.

Résultat attendu:

Les populations de tous les pans de quartier ont un accès facile à l’eau potable

Activités principales retenues dans le cadre du résultat 1 de l’objectif 1 :

  • signature du plan de réhabilitation de Bacodjicoroni ;
  • réhabilitation des équipements vétustes des quartiers de Badalabougou (SEMA I et II), Torokorobougou Quartier Mali et Bacodjicoroni ;
  • installation de nouveaux réseaux de distribution (EDM/AES) dans les quartiers de Daoubabougou, Kalaban coura, Baco-djikoroni, Sabalibougou ;
  • réalisation de 60 bornes fontaines et de 10 forages/PMH dans les quartiers de Daoubabougou, Kalaban coura, Bacodjicoroni, Sabalibougou ;
  • réparation et mise en service de 43 bornes fontaines dans les 8 quartiers.

Objectif Spécifique 2 :

Renforcer les capacités des organes de gestion de l’eau

Résultat attendu 1:

Tous les organes de gestion de l’eau sont fonctionnels

Activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 2:

  • renouvellement des comités de gestion non fonctionnels dans les quartiers ;
  • formation en maintenance et en gestion de 7 membres par comités de quartier dans les 8 quartiers.

Objectif Spécifique 3 :

Prévenir et lutter contre les maladies liées à la consommation d’eau insalubre.

Résultat attendu 1:

Les maladies liées à la consommation d’eau insalubre sont réduites de façon significative.

Activités principales  retenues dans le cadre du résultat1 de l’objectif 3:

  • prélèvement et analyse des échantillons d’eau des puits et des forages dans les 8 quartiers ;
  • sensibilisation de la population pour la javellisation et l’aménagement des puits dans les 8 quartiers ;
  • javellisation des puits en cas d’urgence (inondation).
  1. Axe d’orientation stratégique2 : Amélioration du cadre de vie des populations de la commune à travers une bonne gestion des déchets solides et liquides

Contrairement au problème d’approvisionnement en eau potable, la problématique de gestion des déchets (solides, liquides, eaux usées et pluviales) est commune à tous les 8 quartiers de la commune. Par conséquent, la majorité des actions prévues dans cet axe d’orientation stratégique ciblent tous les quartiers.

Effets/ impacts attendus des interventions de l’axe d’orientation stratégique 2:

Le cadre de vie des populations de la Commune est assaini. Il y a eu une diminution d’au moins 50% des maladies liées à un manque/ insuffisance d’hygiène.

Objectif spécifique 4:

Etablir une collaboration dynamique et efficiente entre les acteurs

Résultats attendus 1 :

Un cadre de concertation fonctionnel existe entre les acteurs intervenants dans le domaine de l’assainissement.

Les activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 4:

  • organisation des Assemblées d’information sur la constitution de la plate-forme communale dans les 8 quartiers ;
  • organisation de l’assemblée constitutive de la plate-forme communale à la Mairie ;
  • organisation d’une campagne de sensibilisation des ménages dans les 8 quartiers ;
  • détermination des zones d’intervention des GIE dans les 8 quartiers ;
  • signature de contrats de prestation avec les GIE et la Mairie ;
  • équipement des Services Techniques en moyens de déplacement (un véhicule) à la Mairie ;
  • organisation des réunions statutaires de la plate-forme à la Mairie ;
  • organisation des rencontres trimestrielles entre les GIE et la Mairie.

Objectif spécifique 5 :

Doter la commune V  de 14 dépôts de transit sécurisés et un site de décharge finale.

Résultats attendus 1:

La commune dispose de 14 dépôts de transit immatriculés, dont, 6 aménagés et un site de décharge finale immatriculé.

Les activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 5:

  • constitution et suivi du dossier d’immatriculation des 14 dépôts identifiés par la Mairie ;
  • élaboration d’un document de projet d’aménagement des dépôts de transit ;
  • mobilisation des ressources pour l’aménagement de 6 dépôts de transit ;
  • aménagement des 6 dépôts de transit dans les quartiers de Kalaban Coura, Baco djicoroni, Sabalibougou, Torokorobougou (02), Daoudabougou ;
  • prise d’actes d’identification et d’immatriculation du site de la décharge de Kouralé.

Objectif spécifique 6 :

Faciliter l’accès aux matériels et équipements de transport à 60% des GIE.

Résultats attendus 1

Disponibilité d’un fonds de garantie de 30 millions par an dans une institution financière pour faciliter l’accès des GIE aux crédits d’équipement.

Les activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 6:

  • étude de mise en place du fonds au niveau d’une institution financière ;
  • appui à l’équipement des concessions ;
  • appui à l’équipement des GIE.

Objectif Spécifique 7 :

Faire adhérer les ménages aux prestations des GIE et assurer une gestion efficace des déchets biomédicaux

Résultat attendus 1 :

Au moins 86% des ménages ont adhérés aux prestations des GIE

Les activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 7:

  • IEC / CCC ;
  • Application des textes.

Résultat attendu 2 :

Les agents sanitaires sont formés en gestion des déchets biomédicaux

Les activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 2 de l’objectif 7:

Organiser des sessions de formation du personnel sanitaire en gestion des déchets biomédicaux au niveau du CS Réf.

Résultat attendu 3 :

Au moins 100% des déchets biomédicaux sont incinérés.

Les activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 3 de l’objectif 7:

  • identification d’un site approprié pour l’incinération des déchets biomédicaux à Kouralé ;
  • aménagement du site pour l’incinération des déchets biomédicaux à Kouralé ;
  • création d’un service de maintenance et réparation des 9 incinérateurs en pannes (transitoire avant le site prévue à kouralé, parce que risque de pollution) ;
  • acquisition et fonctionnement de deux tricycles pour la polarisation des déchets biomédicaux ;
  • suivi et évaluation des activités de gestion des déchets biomédicaux.

Objectifs spécifique 8

Assurer une bonne gestion des eaux usées domestiques, artisanales et des boues de vidange

Résultat attendu 1 :

Au moins 80% des eaux usées domestiques, artisanales et des boues de vidange sont évacuées et traitées.

Les activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 8:

  • réalisation de 1200 puisards lavoirs (50%) ;
  • réalisation de 200 000 mètres linéaires de mini – égouts ;
  • application des textes et règlements ;
  • organisation de quatre assemblées de CCC par an ;
  • réalisation de 2 campagnes de désinsectisation et de dératisation (la lutte chimique et mécanique), incinération des cadavres de rats ;
  • recherche action pour le choix de technologique adaptée / Evacuation et traitement des eaux usées artisanales et les eaux des aires de lavage ;
  • acquisition de terrain intercommunal ;
  • étude de faisabilité ;
  • réalisation d’une station de traitement des boues ;
  • réalisation de 80 latrines améliorées à faible coût.

Objectif spécifique 9

Aménager 10976 ml de collecteurs et 45991ml de caniveaux.

Résultat attendu 1 :

Tous les collecteurs et caniveaux sont aménagés. Les eaux sont drainées conformément aux règles d’hygiènes et d’assainissement.

Les activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 9:

  • aménagement des collecteurs identifiés dans les quartiers de : Flabougou-kalabancoura extension sud (4000ml), Djicoro-Bacodjicoroni (115Oml), Dougouledji-frontière (4050ml) et Namarako (Kalabancoura 1776ml)
  • Aménagement des caniveaux identifiés dans les quartiers de Daoudabougou (8825ml), Bacojicoroni (24340ml), Sabalibougou (8455ml), Kalabancoura (4371ml).

Objectif spécifique 10:

Aménager 420 m de rues.

Résultat attendu1

La mobilité des personnes et des biens en toute saison est améliorée.

Les principales activités retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 10:

  • aménagement des rues de Bacodjicoroni : (Rue 578, Rue 561, Rue 697, Rue 560, Rue 557et Rue 428) ;
  • aménagement des rues de Badalabougou  ( Rue 118, Rue 120, Rue 101, Rue 99, Rue 105, Rue 134, Rue 114, Rue 95, Rue 112) ;
  • aménagement des rues deDaoudabougou : ( Rue 333, Rue 104, Rue 277, Rue 382, Rue 288, Rue 364, Rue 368, Rue 374, Rue 352, Rue 84) ;
  • aménagement des rues deKalaban-Coura : (Rue 260, Rue 449, Rue 119, Rue 447, Rue 578, Rue  127, Rue 148, Rue 435, Rue 633, Rue 538, Rue 434, Rue 142, Rue 134, Rue 130, Rue 132, Rue 228, Rue 138, Rue 139, Rue 542, Rue 543, Rue 140, Rue 123, Rue 146, Rue 213, Rue 252)
  • aménagement des rues deQuartier Mali/SEMA II : (Rue 226, Rue 240 , Rue 133, Rue 229, Rue 231, Rue 233, Rue 213, Rue 153, Rue 133, Rue 238, Rue 211, Rue 200, Rue 228, Rue 239, Rue 207)
  • aménagement des rues deSabalibougou : (Rue 560, 356, 363, 334, Rue 261, Rue 471, Rue 402, Rue 342, Rue 160, Rue 459, Rue 500, Rue 469, Rue 333, Rue 226, Rue 415, Rue 402, Rue 342, Rue 160, Rue 459, Rue 500)
  • aménagement des rues deSEMA I : (Rue 68, Rue 84, Rue 62, Rue 64)
  • Torokorobougou: (Rue 423,  Rue 427 , Rue 434,  Rue 320,  Rue 440,  Rue 436 , Rue 425)

Axe d’orientation stratégique 3 : Réduction des effets liés aux changements climatiques sur toute la population de la commune :

Au cours des dernières décennies, le Mali a été affecté par les effets néfastes des changements climatiques. Les évolutions climatiques prévoient une baisse plus accentuée de la disponibilité d’eau et une augmentation des températures.

Nous avons constaté  ces dernières années au Mali des pluviométries aléatoires et insuffisantes, aux inondations de plus en plus fréquentes et aux vents violents répétitifs, notamment  dans les régions Nord et même sud du Pays.

L’irrégularité de la pluviométrie dans l’espace et dans le temps varie de moins de 100 mm au Nord à environ 1200 mm au Sud. Depuis l’installation des grandes sécheresses à partir des années 1970, il a été observé l’instauration d’un climat plus aride sur l’ensemble du territoire, ainsi que le déplacement des isohyètes vers le Sud.

Cette situation de grandes variabilités climatiques extrêmes et de succession de catastrophes (sècheresse plus longues et inondations fréquentes surtout dans les grandes villes) liées aux changements climatiques fragilise davantage les systèmes écologiques, sociaux et économiques et constitue un grand handicap pour le développement de toutes les régions du Mali et la capitale Bamako. En effet, la fragilité des écosystèmes dans tous les quartiers notamment les quartiers populaires de la commune V rend ceux cis plus vulnérables à ces phénomènes et le contexte socio-économique précaire combiné à l’insuffisance d’informations et de connaissances sur les changements climatiques affaiblis les capacités  d’adaptation de ces  populations pauvres.

En 2015, a débuté l’élaboration de la troisième Communication sur les Changements Climatiques au Mali (TCN). En 2010,  on estimait  que le Mali n’était responsable que d’environ 0.06 % des émissions mondiales de GES et 3% des émissions en Afrique.

Les scénarii climatiques du Mali à l’horizon 2100 prévoient une diminution de la disponibilité de l’eau. Suivant l’analyse des évènements extrêmes durant la période très humide du mois de juillet au Mali, la  température maximale qui était de 30,5°C pour la période 1961-1990 serait pour le même mois de : (i) 32,5°C en 2050 (ii) 34,5°C en 2100.

L’intensification des changements climatiques a accru au niveau de la capitale Bamako, les sécheresses à répétition, les inondations, les vents forts, les fumées qui échappent des véhicules  qui ont connu une augmentation de plus de 80% ces 20derniers années ont entrainé une  déstabilisation du régime des pluies entrainant une incertitude sur les calendriers agricoles.

Ce qui a comme conséquences une irrégularité des productions agricoles exposant ainsi la population  particulièrement les couches vulnérables surtout chez les femmes et les enfants a des  risques élevés de famines.

L’agriculture qui est la plus touchée représente environ 40% du PNB et occupe environ 80% de la population active. Les secteurs de l’agriculture et de l’énergie qui sont essentiellement basés sur les ressources ligneuses demeurent particulièrement sensibles aux changements climatiques.

Les conséquences du  changement climatiques se font sentir par des pluies rares, des chaleurs très élevées provocant l’augmentation des besoins en eaux, la pollution de l’aire et des eaux. Le problème d’approvisionnement en eau se pose avec acuité surtout à Daoudabougou, Kalaban-coura, Sabalibougou et Bakodjicoroni, qui ne sont pas entièrement couverts par le réseau SOMAGEP sa.

Cet axe d’orientation se décline en un objectif spécifique et cible 3 résultats.

Effet/ impact attendu de l’axe d’orientation stratégique 1:

Les raréfactions des pluies, les chaleurs très élevées, la pollution de l’aire et des eaux sont réduits significatives dans la commune V par les actions. La consommation d’eau insalubre est réduite de façon significative par des actions d’aménagement des espaces, de reboisement et d’électrification par des panneaux solaires.

Objectif spécifique1 :

Aménager les espaces verts de la commune par des travaux de maçonneries, de plantations d’arbres et des fleurs.

Résultat attendu:

Les espaces verts de la commune sont sécurisés par des TF au nom de la commune et aménagés.

Activités principales retenues dans le cadre du résultat 1 de l’objectif 1 :

  • Identification
  • Bornage des espaces verts
  • Recherche de TF
  • Aménagement des espaces
  • Signature de la gestion déléguée avec GIE et Association

Objectif Spécifique 2 :

Réaliser des plantations, le long des rues et dans les espaces verts.

Résultat attendu1:

60 Km de plantation d’arbre, le long des rues réalisés ;

10 ha de plantation d’arbre réalisés sur les espaces verts de la commune.

Activités principales retenues dans le cadre du résultat attendu 1 de l’objectif 2:

  • Achat des plants ;

Objectif Spécifique 3 :

Assurer l’électrification des rues principales de la commune par des lampes et panneaux solaires.

 

Résultat attendu1:

9 Km  de rue électrifiée par des lampes et panneaux solaires dans la commune.

Activités principales  retenues dans le cadre du résultat1 de l’objectif 3:

  • Identification des rues ;
  • Sélection de prestataire ;
  • Electrification des rues identifiées.

IV- La mise en œuvre du plan triennal

  1. Le cadre institutionnel de mise en œuvre et la stratégie de mobilisation des ressources
  • Le cadre institutionnel de mise en œuvre

Pour faciliter la mise en œuvre et le suivi du plan triennal, les cadres de concertation existants (au niveau des quartiers et de la commune..) dans le domaine de l’eau et de l’assainissement seront renforcés et adaptés. Il s’agit :

  • des comités de gestion des bornes fontaines, les Comités de Salubrités de Quartier et Comité de Développement des Quartiers (CDQ) ;
  • et de la plateforme communale d’assainissement avec l’implication de l’OZONE dans le processus.
  1. Les comités de gestion des bornes fontaines, les Comités de Salubrités des Quartiers et Comité de Développement des Quartiers (CDQ) :

Etablis au niveau des quartiers, ils ont pour mission :

  • la bonne gestion des sources publiques d’approvisionnement en eau potable des ménages ;
  • et la mobilisation sociale pour entreprendre des actions de développement ;
  • l’information, la sensibilisation et l’éducation de la population.
  1. La plate-forme communale d’assainissement : 25 membres

Présidée par le maire chargé de l’assainissement, elle est composée de 25 membres, dont : les élus, les spécialistes et techniciens des structures publiques et privées, les chefs religieux, le coordinateur des chefs de quartier, la CAFO. Elle a pour mission:

  • de faire des propositions techniques en matière de gestion des problèmes d’eau et d’assainissement ;
  • d’élaborer et de suivre les dossiers de projets ;
  • de donner des avis techniques sur les travaux se rapportant à l’eau et l’assainissement ;
  • de proposer des programmes d’actions annuelles ;
  • de suivre la mise en œuvre des activités du plan d’action ;
  • la cohérence, l’harmonisation et la synergie entre les actions communales et intercommunales.

La plate-forme communale d’assainissement  se réunit une fois par trimestre.

  • la stratégie de mobilisation des ressources

La stratégie de mobilisation des ressources pour financer ce plan s’appuie sur deux axes complémentaires :

  • la mobilisation des ressources internes ;
  • et l’organisation de table ronde sur le plan triennal.

Dans le cadre de la mobilisation des ressources, la situation se présente comme suit :

  • 53% du budget prévu pour la gestion des déchets liquides est acquis,
  • 31% du budget prévu pour la gestion des déchets solides et biomédicaux est acquis,
  • et 10% du budget prévu pour l’approvisionnement en eau des populations est acquis.

Ces ressources sont quasiment constituées par les ressources propres de la commune (budget communal et apport des populations).

  1. Cadre de résultat stratégique

 

Objectifs spécifiques Activités principales Critères de performances
1)       Assurer la couverture totale des besoins en eau potable de toute la population de la commune. 1.       Réparation de 43 bornes fontaines ;

2.       Réalisation de 5 bornes fontaines par quartier et par an, soit un total de 120 ;

3.       Réalisation de 16 forages à Daoudabougou, Sabalibougou et Bacodjicoroni (Dougoucoro, plateau et Socoura) ;

4.       Elaboration d’une Stratégie de communication à l’endroit des populations ciblées

L’accession facile des populations à l’eau potable à moindre coût

La baisse significative des maladies liées à la consommation d’eau insalubre.

2)       Etablir une collaboration dynamique et efficiente entre les acteurs de l’assainissement 5.       Dotation des services techniques de l’assainissement de deux (02) véhicules ;

6.       Création d’un cadre de partenariat entre les GIE et OZONE ;

7.       Création d’un cadre de concertation entre tous les acteurs impliqués dans l’assainissement.

La fonctionnalité de tous les organes de gestion de l’eau et assainissment
3)       Doter la commune V de dépôts de transit et d’une décharge finale 8.       Immatriculation de 14 dépôts de transit ;

9.       Aménagement de 4 dépôts de transit ;

10.    Identification et aménagement d’une décharge finale en partenariat avec une commune voisine ;

11.    Construction de deux (02) fourrières ;

12.    Mise en place d’une unité de transformation des déchets solides.

Les 80 % des déchets solides  sont évacués sur la décharge finale
10)   Faciliter l’accès des GIE aux équipements et matériels de transport (Mairie, GIE, ménages) 13.    Etudes pour la création d’un fonds d’équipement ;

14.    Appui à la Mairie pour l’acquisition de deux (02) véhicules-Ampiroll de 20m3 avec dix (10) caissons ;

15.    Appui à l’équipement des ménages à travers le fonds d’équipement ;

16.    Appui à l’équipement des GIE à travers le fonds d’équipement ;

1.       Amélioration et subvention des poubelles.

La facilitation de 30 millions de fonds d’équipement rendus disponibles  chaque année.

 

11)   Faire adhérer les ménages aux prestations des GIE et assurer une gestion efficace des déchets biomédicaux 17.    Campagne de sensibilisation en collaboration avec les radios aux heures de grandes écoutes ;

18.    Dotation du CSREF en trois(3) incinérateur ;

19.    Dotation des onze (11) CSCOM en tricycle pour la polarisation des déchets biomédicaux

20.    Dotation des onze (11) CSCOM en ambulance ;

21.    Faire appliquer la règlementation relative au fonctionnement des cabinets médicaux privés ;

22.    Promotion de l’utilisation de sachets biodégradables dans la commune V.

L’adhésion de 95 % des ménages aux prestations des GIE

11 CSCOM livrent des services de qualité dans un cadre assaini.

12)   Aménager 10 976 ml de collecteurs et 45 991ml de caniveaux
  1. Programmation de la réalisation de caniveaux et/ou de collecteurs à Sabalibougou, Daoudabougou et SEMA I
Evacuation de 70 % des eaux pluviales par les collecteurs et caniveaux.
13)   Aménager 420m de rue
  1. Aménagement des quatre-vingt-dix-neuf (99) rues sur l’ensemble des quartiers
14)   Aménagements transversaux 25.    5 dépôts de transit, se référer au groupe déchets solides

26.    Réalisation de 1124 puisards lavoirs (idem groupe assainissement) ;

27.    Réalisation de 199 400 ml de mini égouts (idem groupe assainissement) ;

  1. Réalisation de latrine améliorée dans les équipements publics (Marchés, écoles…) idem groupe assainissement
80% de l’espace communal  disposent des  infrastructures et  équipement pour une bonne gestion des solides  et liquides.
15)   Assurer une bonne gestion des eaux usées domestiques, artisanales et boues de vidange 29.    Réalisation de 600 puisards-lavoirs ;

30.    Réhabilitation de 350 000 ml de mini-égouts ;

31.    Vulgarisation des textes législatifs et règlementaires se rapportant aux eaux usées (radios, assemblées générales) ;

32.    Réalisation de deux (2) campagnes de dératisation et de fumigation sur trois ans ;

33.    Réalisation d’une station de traitement de boues de vidange ;

34.    Réalisation de 80 latrines améliorées à faible coût dans les lieux publics (écoles, marchés, centres de santé…) ;

35.    Acquisition de trois (03) véhicules de vidange ;

36.    Organisation d’assemblées générales de communication-Sensibilisation des populations sur la question des déchets liquides ;

37.    Aménagements des deux (02) collecteurs naturels de Sabalibougou et Koflatiè ;

38.    Point d’exécution des travaux PADUB (réalisations et prévision) ;

39.    Aménagement d’un centre pour les teinturières de la commune V ;

  1. Sensibilisation des teinturières de la commune V sur l’utilisation des eaux usées
Evacuation et traitement d’au moins 80% des eaux usées domestiques, artisanales et des boues de vidange
16) Aménager les espaces verts de la commune par des travaux de maçonneries, de plantations d’arbres et des fleurs.

 

  1. Identification
  2. Bornage des espaces verts
  3. Recherche de TF
  4. Aménagement  des espaces
  5. Signature de la gestion déléguée avec GIE et Association
11 Espaces verts de la commune aménagés
17) Réaliser des plantations le long des rues et  dans les espaces verts.
  1. Achat de plants
  2. Reboisement
60 km de plantation d’arbre réalisés le long des rues principales et dans les espaces verts
18) Assurer l’électrification des rues principales de la commune par des lampes et panneaux solaires
  1. Identification des rues
  2. Sélection de prestataires
  3. Electrification des rues identifiées
70 % des rues principales électrifiées dans la commune.

 

  1. Budget par activité
Objectifs spécifiques Activités principales Quantité Prix Unitaire  Montant
1.       Assurer la couverture totale des besoins en eau potable de toute la population de la commune. 1.       Réparation de 43 bornes fontaines 43                 350,000.00            15,050,000
2.       Réalisation de 5 bornes fontaines par quartier et par an soit un total de 120 120                 650,000.00            78,000,000
3.       Réalisation de 16 forages à Daoudabougou, Sabalibougou et Bacodjicoroni (Dougoucoro, plateau et Socoura) équipés de panneaux solaires 16      75, 000,000.00       1,200,000,000
4.       Elaboration d’une Stratégie de communication à l’endroit des populations ciblées 1                 500,000.00                  500,000
2.       Etablir une collaboration dynamique et efficiente entre les acteurs de l’assainissement 5.       Dotation des services techniques de l’assainissement de deux (02) véhicules ; 2            16,000,000.00            32,000,000
6.       Création d’un cadre de partenariat entre les GIE et OZONE ; 1                 600,000.00                  600,000
7.       Création d’un cadre de concertation entre tous les acteurs impliqués dans l’assainissement. 1                 600,000.00                  600,000
3.       Doter la commune V de dépôts de transit et d’une décharge finale 8.       Immatriculation de 14 dépôts de transit ; 14                 100,000.00               1,400,000
9.       Aménagement de 4 dépôts de transit ; 4            43,225,000.00          172,900,000
10.    Identification et aménagement d’une décharge finale en partenariat avec une commune voisine ; 1      3,300,000,000.00       3,300,000,000
11.    Construction de deux (02) fourrières ; 2            15,000,000.00            30,000,000
12.    Mise en place d’une unité de transformation des déchets solides. 1            75,000,000.00            75,000,000
4.       Faciliter l’accès des GIE aux équipements et matériels de transport (Mairie, GIE, ménages) 13.    Etudes pour la création d’un fonds d’équipement ; 1              3,000,000.00               3,000,000
14.    Appui à la Mairie pour l’acquisition de deux (02) véhicules-Ampiroll de 20m3 avec dix (10) caissons ; 1         450,000,000.00          450,000,000
15.    Appui à l’équipement des ménages à travers le fonds d’équipement ; 3              6,000,000.00            18,000,000
16.    Appui à l’équipement des GIE à travers le fonds d’équipement ; 1              1,200,000.00               1,200,000
17. Amélioration et subvention des poubelles. 1              6,000,000.00               6,000,000
5.       Faire adhérer les ménages aux prestations des GIE et assurer une gestion efficace des déchets biomédicaux 18. Campagne de sensibilisation en collaboration avec les radios aux heures de grandes écoutes ; 6                 100,000.00                  600,000
19.   Dotation du CSREF en trois(3) incinérateur ; 3              2,000,000.00               6,000,000
20.    Dotation des onze (11) CSCOM en tricycle pour la polarisation des déchets biomédicaux 11                 750,000.00               8,250,000
21.    Dotation des onze (11)  CSCOM en ambulance médicalisée 11            20,000,000.00          220,000,000
6.       Aménagement des rues, des collecteurs et des caniveaux (10976 ml de collecteurs et 45991ml de caniveaux) Aménagement des rues de Bacodjicoroni : (Rue 578, Rue 561, Rue 697, Rue 560, Rue 557et Rue 428) 65 m                 736,681.00            47,884,265
Aménagement des rues de Badalabougou  (Rue 132, Rue 118, Rue 120, Rue 101, Rue 99, Rue 105, Rue 134, Rue 114, Rue 95, Rue 112)   35 m                 836,698.00       29,284,430.00
Aménagement des rues de Daoudabougou : ( Rue 333, Rue 104, Rue  277, Rue 382, Rue 288, Rue 364, Rue 368, Rue 374, Rue 352, Rue 84) 45m                 836,698.00            37,651,410
Aménagement des rues de Kalaban-Coura : (Rue 260, Rue  449, Rue 119, Rue 447, Rue 578, Rue  127, Rue 148, Rue 435, Rue 633, Rue 538, Rue 434, Rue 142, Rue 134, Rue 130, Rue 132, Rue 228, Rue 138, Rue 139, Rue 542, Rue 543, Rue 140, Rue 123, Rue 146, Rue 213, Rue 252) 75m              9,752,300.35          731,422,526
Aménagement des rues de Quartier Mali/SEMA II : (Rue 226, Rue 240 , Rue  133, Rue 229, Rue 231, Rue 233, Rue 213, Rue 153, Rue 133, Rue 238, Rue 211, Rue 200, Rue 228, Rue 239, Rue 207) 75 m         119,153,228.00       8,936,492,100
Aménagement des rues de Sabalibougou : (Rue 560, 356, 363, 334, Rue  261, Rue 471, Rue 402, Rue 342, Rue 160, Rue 459, Rue 500, Rue 469, Rue 333, Rue 226, Rue 415, Rue 402, Rue 342, Rue 160, Rue 459, Rue 500) 85m  201 405 024  201405 024
Aménagement des rues de SEMA I : (Rue 68, Rue 84, Rue 62, Rue 64) 10 m            54,983,600.00          549,836,000
Torokorobougou : (Rue 423,  Rue 427, Rue 434,  Rue 320,  Rue 440,  Rue 436 , Rue 425) 30m              7,768,432.87          233,052,986
Aménagement des  collecteurs identifiés dans les quartiers de : Flabougou-kalabancoura extension sud (4000ml), Djicoro-Bacodjicoroni (115Oml), Dougouledji-frontière kalabancoro (4050ml) et Namarako (Kalabancoura 1776ml) 10976 ml                    41,909.62          460,000,000
Aménagement des  caniveaux  identifiés dans les quartiers de Daoudabougou  (8825ml), Bacojicoroni (24340ml), Sabalibougou (8455ml), Kalabancoura (4371ml) 45991ml                 282,923.29    13,011,925,150
7.         Assurer une bonne gestion des eaux usées domestiques, artisanales et boues de vidange 25.    Réalisation de 199 400 ml de mini égouts 1         125,000,000.00          125,000,000
26. Réalisation de latrine améliorée dans les équipements publics (Marchés, écoles…) 11              2,000,000.00            22,000,000
27.    Réalisation de 600 puisards-lavoirs ; 600                    75,000.00            45,000,000
28.    Réhabilitation de 350 000 ml de mini-égouts ; 1         150,000,000.00          150,000,000
29.    Vulgarisation des textes législatifs et règlementaires se rapportant aux eaux usées (radios, assemblées générales) ; 1                 500,000.00                  500,000
30.    Réalisation de deux (2) campagnes de dératisation et de fumigation sur trois ans ; 6              3,000,000.00            18,000,000
31.    Réalisation d’une station de traitement de boues de vidange ; 1              7,000,000.00               7,000,000
32.    Réalisation de 80 latrines améliorées à faible coût dans les lieux publics (écoles, marchés, centres de santé…) ; 1              1,200,000.00               1,200,000
33.    Acquisition de trois (03) véhicules de vidange ; 5            12,000,000.00            60,000,000
34.    Organisation d’assemblées générales de communication-Sensibilisation des populations sur la question des déchets liquides ; 3                 500,000.00               1,500,000
35.    Aménagements des deux (02) collecteurs naturels  de Sabalibougou et Koflatiè ; 2            25,000,000.00            50,000,000
36.    Aménagement d’un centre pour les teinturières de la commune V ; 1            25,000,000.00            25,000,000
37. Sensibilisation des teinturières de la commune V sur l’utilisation des eaux usées 1                 500,000.00                  500,000
8.       Aménager les espaces verts de la commune par des travaux de maçonneries, de plantations d’arbres et des fleurs. 41. Identification
42. Bornage des espaces verts
43. Recherche de TF
44. Aménagement  des espaces
45. Signature de la gestion déléguée avec GIE et Association
11            20,000,000.00          220,000,000
9.       Réaliser des plantations le long des rues et dans les espaces verts. 46. Achat des plants
47. Reboisement des arbres
60                 200,000.00            12,000,000
10.   Assurer l’électrification des rues principales de la commune par des lampes et panneaux solaires 48. Identification des rues
49. Sélection de prestation
50. Electrification des rues identifiées
40              1,000,000.00            40,000,000
   TOTAL 30 434 348 867

 

 

  1. Plan de financement par catégorie d’acteurs

La participation financière de la commune à la mise en œuvre du plan triennal représente 20%, soit environ 6 086 869 773.40 FCFA. Ce montant inclus l’apport de la population bénéficiaire. Le tableau ci-dessous présente le plan de financement du plan triennal.

Objectifs  du Plan Triennal Budgets Total Répartition des couts entres les acteurs
1)       Assurer la couverture totale des besoins en eau potable de toute la population de la commune.            1 293 550,00 Population bénéficiaire Commune Partenaire  (PTF)
        64 677,50      194 032,50        1 034 840,00
2)       Etablir une collaboration dynamique et efficiente entre les acteurs de l’assainissement         33 200 000,00   1 660 000,00                4 980 000,00             26 560 000,00
3)       Doter la commune V de dépôts de transit et d’une décharge finale    4 871 556 450,00    243 577 822,50 730 733 467,50 3 897 245 160,00
4)   Faciliter l’accès des GIE aux équipements et matériels de transport (Mairie, GIE, ménages)       478 200 000,00       23 910 000,00     71 730 000,00  382 560 000,00
5)   Faire adhérer les ménages aux prestations des GIE et assurer une gestion efficace des déchets biomédicaux       234 850 000,00     11 742 500,00     35 227 500,00   187 880 000,00
6)   Aménagement des rues, des collecteurs et des caniveaux ( 10976 ml de collecteurs et 45991ml de caniveaux)   24 037 548 867,00   1 201 877 443,35 3 605 632 330,05  19 230 039 093,60
7)   Assurer une bonne gestion des eaux usées domestiques, artisanales et boues de vidange     505 700 000,00    25 285 000,00  75 855 000,00  404 560 000,00
8) Réduire les effets des changements climatiques sur les populations de la commune    272 000 000,00   13 600 000,00    40 800 000,00  217 600 000,00
 TOTAL  30 434 348 867,00  1 521 717 443,35  4 565 152 330,05 24      47 479 093,60

 

4.1 Plan de financement par an  toute catégorie d’acteurs compris

L’effort de mobilisation financière de la commune pour la mise en œuvre du plan triennal représente en moyenne soit environ    10 144 782 955,67   FCFA. Ce montant inclus l’apport de toutes les parties prenantes soit 24 548 FCFA/habitant/an pour réaliser complément ce plan. Le tableau ci-dessous présente le plan de financement du plan triennal par an.

Objectifs  du Plan Triennal Budgets Total Mobilisation des fonds /an
1)       Assurer la couverture totale des besoins en eau potable de toute la population de la commune.                  1 293 550,00 Montant 2018 Montant 2019 Montant 2020
                    431 183,33                          431 183,33                      431 183,33
2)       Etablir une collaboration dynamique et efficiente entre les acteurs de l’assainissement               33 200 000,00                11 066 666,67                     11 066 666,67                  11 066 666,67
3)       Doter la commune V de dépôts de transit et d’une décharge finale         4 871 556 450,00          1 623 852 150,00               1 623 852 150,00            1 623 852 150,00
4)   Faciliter l’accès des GIE aux équipements et matériels de transport (Mairie, GIE, ménages)           478 200 000,00             159 400 000,00                  159 400 000,00       159 400 000,00
5)   Faire adhérer les ménages aux prestations des GIE et assurer une gestion efficace des déchets biomédicaux            234 850 000,00                78 283 333,33                     78 283 333,33                  78 283 333,33
6)   Aménagement des rues, des collecteurs et des caniveaux ( 10976 ml de collecteurs et 45991ml de caniveaux)       24 037 548 867,00          8 012 516 289,00               8 012 516 289,00            8 012 516 289,00
7 )   Assurer une bonne gestion des eaux usées domestiques, artisanales et boues de vidange             505 700 000,00             168 566 666,67                  168 566 666,67          168 566 666,67
8) Réduire les effets des changements climatiques sur les populations de la commune             272 000 000,00                90 666 666,67                     90 666 666,67                  90 666 666,67
        30 434 348 867,00        10 144 782 955,67             10 144 782 955,67          10 144 782 955,67

 

 

 

 

  1. Plan d’action triennal
Objectifs spécifiques Activités principales 2018 2019 2020 Responsable
1)       Assurer la couverture totale des besoins en eau potable de toute la population de la commune. 1.       Réparation de 43 bornes fontaines 23 10 10 Maire et Partenaires
2.       Réalisation de 5 bornes fontaines par quartier et par an soit un total de 120 40 40 40 Maire et Partenaires
3.       Réalisation de 16 forages à Daoudabougou, Sabalibougou et Bacodjicoroni (Dougoucoro, plateau et Socoura) ; 6 5 5 Maire et Partenaires
4.       Elaboration d’une Stratégie de communication à l’endroit des populations ciblées 1 0 0 Maire et Partenaires
2)       Etablir une collaboration dynamique et efficiente entre les acteurs de l’assainissement 5.       Dotation des services techniques de l’assainissement de deux (02) véhicules ; 1 1 Mairie
6.       Création d’un cadre de partenariat entre les GIE et OZONE ; 1 0 0 Maire et Partenaires
7.       Création d’un cadre de concertation entre tous les acteurs impliqués dans l’assainissement. 1 0 0 Maire et Partenaires
3)       Doter la commune V de dépôts de transit et d’une décharge finale 8.       Immatriculation de 14 dépôts de transit ; 5 5 4 Maire et Partenaires
9.       Aménagement de 4 dépôts de transit ; 1 2 1 Maire et Partenaires
10.    Identification et aménagement d’une décharge finale en partenariat avec une commune voisine ; 0 1 0 Maire et Partenaires
11.    Construction de deux (02) fourrières ; 1 1 0 Maire et Partenaires
12.    Mise en place d’une unité de transformation des déchets solides. 0 1 1 Maire et Partenaires
10)   Faciliter l’accès des GIE aux équipements et matériels de transport (Mairie, GIE, ménages) 13.    Etudes pour la création d’un fonds d’équipement ; 1 0 0 Maire et Partenaires
14.    Appui à la Mairie pour l’acquisition de deux (02) véhicules-Ampiroll de 20m3 avec dix (10) caissons ; Maire et Partenaires
15.    Appui à l’équipement des ménages à travers le fonds d’équipement ; 1 0 0 Maire et Partenaires
16.    Appui à l’équipement des GIE à travers le fonds d’équipement ; 1 1 1 Maire et Partenaires
17. Amélioration et subvention des poubelles. 1 1 1 Maire et Partenaires
11)   Faire adhérer les ménages aux prestations des GIE et assurer une gestion efficace des déchets biomédicaux 18. Campagne de sensibilisation en collaboration avec les radios aux heures de grandes écoutes ; 1 1 1 Maire et Partenaires
19. Dotation du CSRef en trois(3) incinérateurs ; 1 1 1 Maire et Partenaires
20.    Dotation des onze (11) CSCOM en tricycle pour la polarisation des déchets biomédicaux 4 4 2 Maire et Partenaires
21.    Dotation de onze (11)  CSCOM en ambulance, incinérateurs et autres équipements médicaux 4 4 2 Maire et Partenaires
12)   Aménager 10976 ml de collecteurs et 45991ml de caniveaux 22. Programmation de la réalisation de caniveaux et/ou collecteurs à Sabalibougou, Daoudabougou et SEMA I 1 1 1 Maire et Partenaires
13)   Aménager 4200m de rue 23. Aménagement des quatre-vingt-dix-neuf (99) rues sur l’ensemble des quartiers 1 1 1 Maire et Partenaires
14)   Assurer une bonne gestion des eaux usées domestiques, artisanales et boues de vidange 24.    Réalisation de 1124 puisards lavoirs 500 500 124
25.    Réalisation de 199 400 ml de mini égouts 100 000 99 000 400 Maire et Partenaires
26. Réalisation de latrine améliorée dans les équipements publics (Marchés, écoles…) 4 4 2 Maire et Partenaires
27.    Réalisation de 600 puisards-lavoirs ; 200 200 200 Maire et Partenaires
28.    Réhabilitation de 350 000 ml de mini-égout ; 200 000 100 000 50 000 Maire et Partenaires
29.    Vulgarisation des textes législatifs et règlementaires se rapportant aux eaux usées (radios, assemblées générales) ; 1 1 1 Maire et Partenaires
30.    Réalisation de trois (3) campagnes de dératisation et de fumigation sur trois ans ; 1 1 1 Maire et Partenaires
31.    Réalisation d’une station de traitement de boues de vidange ; 0 1 1 Maire et Partenaires
32.    Réalisation de 80 latrines améliorées à faible coût dans les lieux publics (écoles, marchés, centres de santé…) ; 30 30 20 Maire et Partenaires
33.    Acquisition de trois (03) véhicules de vidange ; 1 1 1 Maire et Partenaires
34.    Organisation d’assemblées générales de communication-Sensibilisation des populations sur la question des déchets liquides ; 1 1 1 Maire et Partenaires
35.    Aménagements des deux (02) collecteurs naturels  de Sabalibougou et Koflatiè ; 0 1 1 Maire et Partenaires
36.    Aménagement d’un centre pour les teinturières de la commune V ; 0 1 1 Maire et Partenaires
37. Sensibilisation des teinturières de la commune V sur l’utilisation des eaux usées 1 1 1 Maire et Partenaires
11.    Aménager les espaces verts de la commune par des travaux de maçonneries, de plantations d’arbres et des fleurs. 38. Aménagements de 11 espaces verts à travers la commune 4 4 2 Maire et Partenaires
12.    Réaliser des plantations le long des rues et dans les espaces verts. 39. Plantation de 60km de d’arbres le long des rues  et dans les espaces verts 20 20 20 Maire et Partenaires
13.    Assurer l’électrification des rues principales de la commune par des lampes et panneaux solaire 40. Installation de 40 lampes solaires au niveau des espaces verts aménages et   dans les principales rues 20 10 10 Maire et Partenaires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXES

 

Résultats des travaux de l’atelier préparatoire

 

Identification et priorisation des problèmes

Déchets solides

 

  • Identification, priorisation et analyse des problèmes

 

Identification et priorisation des problèmes

Volets Acquis Faiblesses
Déchets solides –         Existence de compétences techniques

–         Existence d’une stratégie de gestion des déchets solides du District de Bamako. 

–         Evacuation et Suppression de dépôts anarchiques

–         Identification de 14 dépôts de transit pour immatriculation et aménagement

–         Identification d’un site de décharge finale

–         Existence des initiatives pour l’implication de la population

1-   Insuffisance dans l’organisation de la filière ;

2-   Insuffisance de dépôt de transit aménagé ;

3-    Absence de décharge finale ;

4-   Sous équipement des acteurs (ménages, GIE et DSUVA) ;

5-   Insuffisance de dépôts de transit ;

6-   Faible adhésion de la population aux prestations des GIE ;

7-   Insuffisance de suivi -évaluation des prestations des GIE ;

8-   Insuffisance dans la pratique de l’assainissement au niveau de la population ;

9-   Absence d’expérience de tri des ordures ménagères à domicile et sur les dépôts de transit ;

10-             Faible valorisation des déchets solides ;

11-             Existence de marchés à bétail au milieu des habitations.

Déchets Biomédicaux –         Espace communal prévu au niveau du centre de référence pour la gestion des déchets biomédicaux

–         Existence de la loi 01-20 DNACPN

12-             Insuffisance de système de polarisation des déchets ;

13-             Mauvaise gestion des déchets biomédicaux au niveau des centres de santé ;

14-             Aggravation de la prolifération des maladies (contamination) SIDA, hépatite B, Nosocomiale… ;

15-             Manque d’incinérateur au niveau de certains centres de santé publics et communautaires (4/9 n’en ont pas) (3/11 seulement fonctionnent) ;

16-             Timide adhésion des structures sanitaires privées (15/ 37 ont adhéré au système de polarisation) ;

17-             Manque d’espace approprié à l’incinération ;

18-             Absence d’incinération des déchets au niveau des structures privées ;

19-             Non application des textes, lois et décrets ;

20-             Méconnaissance des textes réglementaires ;

21-             Insuffisance d’équipement ;

22-             Insuffisance de formation aux agents sanitaires.

Analyse des problèmes

Rubriques Problèmes/ contraintes Causes du problème Effets du problème Quartiers concernés par le problème Potentiel local disponible pour la solution du problème Secteurs/ sous-secteur
DECHETS SOLIDES (ORDURES MENAGERES) 1.    Insuffisance dans l’organisation de la filière –  Manque de cadre de concertation –  Conflit de compétences

–  Mauvaise prestation

–  Insalubrité grandissante

– Commune V –  la Mairie

–  Les services techniques

–  Les chefs de quartiers et religieux

–  Expertise : SNV, AGIR

Déchets solides
2.    Insuffisance de dépôt de transit aménagé (1/14) –  Insuffisance financière –  Prolifération des dépôts anarchiques – Commune V –  Budget communal

–  PTF

–  14 sites de dépôts identifiés et attribués

Déchets solides
3.    Absence de décharge finale –  Manque de sites
4.    Sous équipement des acteurs (ménages, GIE et DSUVA) –  Manque de culture d’assainissement au niveau des ménages

–  Mauvaise organisation des GIE

–  Manque de structure de financement

–  Manque d’appui de l’Etat à la DSUVA

–  Faible capacité d’évacuation des déchets

–  Prolifération des vecteurs de maladies

–  Dégradation du cadre de vie

– Commune V –  Les associations de femmes, Jeunes, CDQ

–  Les coopérations décentralisées

Déchets solides
5.    Insuffisance de dépôts de transit –  Manque de site – Quartier Mali, Badalabougou, SEMA 1 –  Les 14 sites identifiés et attribués Déchets solides
6.    Faible adhésion de la population aux prestations des GIE –  Insuffisances des prestations des GIE

–  Manque de culture d’assainissement

–  Incivisme

–  Mauvais conditionnement

–  Multiplication des dépôts anarchiques

– Commune V –  Les GIE

–  Les associations

Déchets solides
7.    Insuffisance de suivi -évaluation des prestations des GIE ; –  Manque d’esprit d’entreprise

–  Manque de suivi par la mairie

–  Insuffisances des prestations des GIE

–  Prolifération des dépôts anarchiques

–  Déversement des déchets dans les caniveaux et collecteurs

– Commune V –  GIE Déchets solides
DECHETS

BIOMEDICAUX

1.    La mauvaise gestion des déchets biomédicaux au niveau des centres de santé –  Déficit de formation

–  Insuffisance d’équipement

–  Insuffisance de ressources financières

–  Augmentation des maladies nosocomiales

–  Pollution du sol, l’air et de l’eau

– Commune V –  Les ressources humaines dans les centres de santé

–  Le PRODESS

Déchets biomédicaux
2.    Manque d’incinérateur au niveau de certains centres de santé publics, privés et communautaires (3/11 seulement fonctionnent) –   Manque d’entretien régulier –  Brûlage des déchets à ciel ouvert

–  Pollution de l’air, l’eau et la dégradation du sol

–  Prolifération d’insectes vecteurs de maladies

– Commune V –  Les Fonds PRODESS

–  Les Fonds issus des prestations de services

Déchets biomédicaux
3.    Faible adhésion des structures sanitaires privées (15/ 37) au système de polarisation –  Déficit d’information

–  Manque de système de collecte approprié

–   Non mise en œuvre du plan de gestion des déchets biomédicaux

–  Présence de déchets biomédicaux dans les dépôts de transit

–  Risques d’infection des récupérateurs

– Commune V –  L’association des prestataires privés en matière de santé

–  La FELASCOM

–  Le Centre de Santé de Référence

Déchets biomédicaux
4.    Manque  d’espace approprié à l’incinération –  Situation géographique –  Pollution atmosphérique – Commune V –  La mairie

–  Le service technique

Déchets biomédicaux
5.    Méconnaissance et non application des textes réglementaires –  Manque de concertation –  Faible adhésion à la polarisation – Commune V –  L’existence des textes

–  L’association des prestataires privés en matière de santé

–  La FELASCOM

–  Le Centre de Santé de Référence

Déchets biomédicaux

 

Déchets liquides

 

Identification des problèmes majeurs

Eaux usées domestiques

  • Insuffisance / absence de puisards appropriés ;
  • Insuffisance d’ouvrages de drainage ;
  • Vétusté des ouvrages de drainage des eaux usées de Sema I, II et Bacodjicoroni (mini – égouts à entretenir) ;
  • Déversement anarchique des eaux usées domestiques sur la voie publique ;
  • Nature du sol par endroits où il y’a une remontée périodique de la nappe phréatique (Q-Mali, Badala, Torokorobougou, Bacodjikoroni);

Eaux usées artisanales

  • Insuffisance d’infrastructures pour la gestion des eaux usées de teinturerie, tannerie, savonnerie et des aires de lavage ;
  • Méconnaissance des dangers liés au déversement des eaux usées de teinturerie dans les cours d’eau et les voies publiques ;
  • Absence d’ouvrages appropriés pour le traitement des eaux usées

 

 

Priorisation et analyse des problèmes majeurs

 

 

Problèmes/ contraintes

 

 

Causes du problème

 

 

Effets du problème

 

Quartiers concernés par le problème

Potentiel local disponible pour la solution du problème  

Secteur / Sous-secteur

1- Présence des eaux usées domestiques dans les rues –    Inexistence de puisards,

–    Puisards défectueux,

–    Vétusté des ouvrages de drainage des eaux usées,

–    Absence de station d’épuration,

–    Incivisme

–    Création des gites larvaires,

–    Prolifération des vecteurs de maladies,

–    Nuisances,

–    Dégradation de l’environnement

Tous les quartiers de la CV –    le budget communal,

–    Les ressources humaines disponibles,

–    Disponibilité de certains partenaires techniques et financiers

Déchets liquides domestiques
2- Présence des eaux usées artisanales et industrielles  –    Absence d’installations appropriées –    Dégradation du sol,

–    Pollutions

Tous les quartiers –    Budget communal,

–    Ressources humaines disponibles,

–    Disponibilité de certains partenaires techniques et financiers,

–    Espaces disponibles (teinturières)

Déchets liquides artisanales et industrielles
3 – Déversement anarchique des boues de vidange sur les terrains vagues –    Inexistence de station de traitement et de valorisation des boues de vidange –    Dégradation du sol,

–    Nuisances,

–    Prolifération des vecteurs de maladies,

–    Pollutions

 Tous les quartiers de la Commune V –     Espaces disponibles Déchets liquides
4 – Vidange manuelle des latrines dans les rues et dans les caniveaux –    Manque de moyens financiers,

–    Incivisme,

–    Dégradation de l’environnement,

–    Nuisances,

–    Pollutions,

–    Prolifération des vecteurs de maladies

Tous les quartiers de la CV –    Ressources humaines disponibles,

–    Disponibilité des textes législatifs et réglementaires

Déchets liquides
5 – Branchement illicite des toilettes et des aires de lavage dans les caniveaux et les collecteurs –    Incivisme,

–    Manque d’infrastructures,

–    Manque de moyens financiers (pauvreté)

–    Méconnaissance des textes

–    Création de gîtes larvaires,

–    Prolifération des vecteurs de maladies,

–    Dégradation des ouvrages de drainage des eaux pluviales

Tous les quartiers de la CV –    Ressources humaines disponibles,

–    Disponibilité des textes législatifs réglementaires,

–    Existence d’une technologie appropriée (mini – égout)

Déchets liquides
6 – Remontée périodique de la nappe phréatique provoquant un débordement des puisards et des stagnations d’eau dans les rues (Q-Mali, Badalabougou, Torokorobougou, et Bacodjicoroni) –    Surélévation de la nappe phréatique –    Création de gites larvaires,

–    Prolifération des vecteurs de maladies,

–    Impraticabilité de certaines rues en saison des pluies,

Q – Mali, Badala, Torokoro, Bacodji –    Existence d’une technologie appropriée (mini-égout),

–    Budget communal,

–    Ressources humaines

Déchets liquides

 

 

 

 

 

Eau potable

Identification des problèmes majeurs

Revue des problèmes évoqués par les populations

 

Quartiers Nature des Problèmes
Badalabougou Pas de problème lié à l’eau potable
Daoudabougou Manque d’adduction d’eau potable
Baco-Djicoroni Problèmes d’approvisionnement en eau potable
Kalaban Coura Manque d’entretien des pompes (en panne), problèmes de gestion des bornes fontaines
Quartier Mali –SEMA II Pas de problème lié à l’eau potable
Sabalibougou Manque d’infrastructure approprié, problème d’accès à l’eau potable, problèmes de coût élevé d’eau potable
Sema I Pas de problème lié à l’eau potable
Torokorobougou Pas de problème lié à l’eau potable

 

Revue des problèmes du Plan triennal 2018-2020

  1. Non-couverture de tous les quartiers de la commune par le réseau EDM
  2. Insuffisance de borne fontaine

Priorisation des problèmes

  1. Faible couverture des quartiers Daoudabougou, Kalaban-coura, Baco-djikoroni, Sabalibougou par le réseau EDM ;
  2. Insuffisance de borne fontaine ;
  3. Pompes non fonctionnelles à travers la commune ;
  4. Pollution de la nappe phréatique dans tous les quartiers de la commune ;
  5. Non aménagement et non traitement des puits.

Analyse des problèmes

Problèmes majeurs Causes principales Effets Mesures à prendre Indicateurs de succès
1-      Faible couverture de certains quartiers de la commune par le réseau EDM –         Insuffisance de ressource financière

–         Non viabilisation de certains pans de quartiers

–         Vétusté des équipements

–         Difficultés d’accès à l’eau potable

–         Coût élevé de l’eau

–         Maladies liées aux sources d’eau alternative

–         Etendre le réseau à tous les quartiers

–         Viabiliser les quartiers concernés

–         Réhabiliter les équipements

Augmenter le taux de couverture de 34% en 2018 à 75% en 2020
2-      Insuffisance de borne fontaine –         Inexistence du réseau dans certains pans de quartiers

–          Coût élevé d’installation des bornes fontaines

–         Idem –         Installer les bornes fontaine

–         faciliter les procédures d’accès de la population aux bornes fontaines

–         Bonne gestion des bornes fontaines (former les comités de gestion)

Installer 5 bornes fontaines par an (par quartier)
3-      Pompes non fonctionnelles à travers la commune –         Mauvaise gestion

–         Qualité du matériel

–         Idem –         Mettre en place d’une équipe de maintenance

–         Entretenir, suivre et réparer des pompes non fonctionnelles

–         Former les comités de gestion

100% des pompes existantes sont fonctionnelles
4-      Pollution de la nappe phréatique dans certains quartiers –         Non-respect des normes règlementaires –         Pollution de l’eau

–         Maladies hydriques

–         Respecter les normes en matière de construction

–         Sensibiliser les populations

–         Surveiller la qualité de l’eau

50% des sources d’eau font l’objet de suivi qualitatif
5-      Non aménagement et non traitement des puits –         Méconnaissance des règles d’hygiènes –         Idem –         Prélever et analyser régulièrement la qualité de l’eau

–         Traiter l’eau

–         Aménager des puits

100% des puits sont aménagés et traités

 

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